Société / Économie

Le «Dry January» profite aussi aux entreprises de boissons

Elles utilisent le mois de la sobriété pour lancer leurs alternatives sans alcool.

Les mocktails ont le vent en poupe | Lightcape via <a href="https://unsplash.com/photos/yAOVq9EDGlI">Unsplash</a> 
Les mocktails ont le vent en poupe | Lightcape via Unsplash 

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Fast Company

En France, de plus en plus de personnes pratiquent le «dry January» même si Emmanuel Macron a obtenu l'annulation de son opération officielle. Tout droit venu d'Angleterre, le principe est assez simple: faire du mois de janvier un mois de sobriété après les fêtes de fin d’année où l’alcool est souvent consommé avec excès. En Angleterre, une personne qui boit sur dix le pratique, aux États-Unis, une sur cinq. À qui profite cette tendance? Entre autres, aux entreprises de boissons qui s'en servent pour promouvoir leurs alternatives sans alcool. 

Dans le domaine, Heineken a frappé fort. Pour convaincre les «sobres-curieux», la marque propose un calendrier de l’avent, pour le mois de janvier, garni de trente et une bières sans alcool. «Avec Heineken 0.0, nous faisons vivre un Dry January plus fun et ludique avec une solution de bière pour accomplir ses bonnes résolutions», peut-on lire dans le communiqué de presse de l'entreprise qui dit vouloir aider les «consommateurs sobre-curieux à explorer toutes les options sans alcool d’une manière positive».  Une petite quantité de calendriers a même été distribuée gratuitement à la fin du mois de décembre, explique le magazine Fast Company.

Un tremplin 

Depuis longtemps déjà, les stratégies marketing des boissons alcoolisées capitalisent sur les événements, rituels et autres fêtes comme la Saint-Patrick irlandaise, le «cinco de Mayo» mexicain ou encore halloween. Jusqu'ici, elles faisaient office de bonnes excuses à la consommation d’alcool. 

Le mois de janvier, lui, est devenu un tremplin pour les marques qui proposent des alternatives non-alcoolisées aux spiritueux. Diaego, la plus grosse entreprise de spiritueux au monde, s'est lancée dans le sans alcool en août 2019 mais a attendu patiemment le mois de janvier pour lancer une grande campagne de communication et promouvoir le «Seedlip». Fabriquée selon les mêmes principes que du whisky ou du gin, la bouteille obéit aux mêmes codes de taille, design, matériaux et bouchon, jusqu'au prix et ce malgré une taxe réduite sur le sans alcool. Pernod Ricard, concurrent de Diaego a ouvert son offre de «gin» sans alcool à dix nouveaux pays en janvier. 

D'après le fondateur d'une startup de boissons sans alcool, Athletic Brewing, interrogé par Fast Compagny, le Dry January est «une manière bien plus simple de se faire connaitre auprès des consommateurs et consommatrices», ses ventes en ligne ont d'ailleurs grimpé de 40% ces dernières semaines. 

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