C'est la deuxième plus grande Église protestante aux États-Unis: l'Église méthodiste unie a annoncé ce vendredi 3 janvier un plan de séparation, qui devrait mettre un terme définitif aux divisions internes sur la question du mariage pour tous.
La dénomination méthodiste rassemblait jusqu'à présent près de treize millions de fidèles à travers le monde. D'ici le mois de mai, une nouvelle dénomination «traditionaliste méthodiste» devrait être créée, qui continuera d'interdire l'accès au mariage pour les couples homosexuels, ainsi que l'ordination de personnes LGBTQ.
En février 2019, une session spéciale avait été tenue lors de la Conférence générale de l'Église méthodiste unie à Saint Louis, dans le Missouri, sur la sexualité et l'unité de l'Église. 53% des membres délégués, laïcs et religieux, avaient alors voté pour l'interdiction du mariage de couples homosexuels.
À la suite de cette commission controversée, un comité de représentants de l'Église méthodiste unie avait estimé que la séparation de la dénomination était «le meilleur moyen de résoudre [ses] différends, en permettant à chaque partie de l'Église de rester fidèle à sa compréhension de la théologie».
C'est en mai prochain, à Minneapolis, que cet accord devrait être définitivement approuvé lors d'une dernière conférence générale. Le révérend Thomas Berlin, représentant les groupes opposés à la discrimination des personnes LGBTQ, s'est déclaré soulagé de cette issue et «très conforté que l'Église méthodiste unie ait trouvé un moyen d'apporter une résolution à un long conflit».
De leur côté, les conservateurs devraient recevoir 25 millions de dollars une fois que la séparation aura été consommée.