Santé / Sciences

Un tout petit peu de sommeil en plus, de grands bénéfices pour la santé

Et si vous essayiez de dormir quarante-trois minutes supplémentaires par nuit?

Bien dormir aide à rester de bonne humeur et cognitivement performant·e. | Pexels via <a href="https://pixabay.com/fr/photos/fox-dormir-au-repos-d%C3%A9tente-red-1284512/">Pixabay</a>
Bien dormir aide à rester de bonne humeur et cognitivement performant·e. | Pexels via Pixabay

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Sleep Health, Université d'État de Pennsylvanie

Nous consacrons près d'un tiers de notre vie à dormir –et pour cause, le sommeil est essentiel à de nombreuses fonctions biologiques. Mais il y a des périodes moins propices que d'autres à de bonnes nuits réparatrices. Avec ses collègues, Anne-Marie Chang, spécialiste des effets sur la santé du manque de sommeil œuvrant à l'université d'État de Pennsylvanie, vient de se pencher sur l'une d'entre elles: l'arrivée à la fac.

Leur étude, en passe d'être publiée dans la revue Sleep Health, rappelle qu'un manque de sommeil chronique est associé à des troubles de l'humeur (comme l'anxiété et la dépression), à des problèmes de concentration et à de mauvaises performances cognitives. Mais elle se veut plutôt rassurante. Elle montre qu'il ne suffit que d'un peu moins d'une heure de sommeil supplémentaire par nuit pour produire de vrais effets positifs sur la santé –et ce, très rapidement.

Diminution de la tension artérielle

En l'espèce, Chang et ses collègues ont suivi cinquante-trois étudiant·es pendant deux semaines. Après un premier passage au laboratoire pour mesurer leur taille, poids, tension artérielle et leur fréquence cardiaque, les participant·es ont reçu des accéléromètres à porter au poignet 24/24 heures pour enregistrer leurs mouvements et leur sommeil. La première semaine, l'équipe de recherche leur a demandé de ne rien changer à leurs habitudes.

Au début de la seconde, le groupe est repassé au laboratoire pour de nouvelles mesures et, grâce aux données de leurs accéléromètres, les scientifiques ont pu leur dire quelle était leur durée moyenne de sommeil. Il leur a ensuite été demandé de dormir une heure supplémentaire par nuit et de revenir sept jours plus tard pour une ultime batterie de tests. «Nous avons vraiment été bluffés par les résultats sur la tension artérielle, commente Chang. Non seulement ils étaient statistiquement significatifs, mais ils étaient aussi tout à fait pertinents sur un plan clinique. Sept points de tension artérielle systolique en moins, c'est un sacré changement.»

En moyenne, les sujets ont dormi quarante-trois minutes en plus –77% des participant·es ont augmenté leurs nuits de plus de quinze minutes et 66% de plus de trente minutes. Un petit ajout de sommeil qui s'est accompagné d'un gros bonus sanitaire: une moyenne de 7 points (ou millimètres de mercure) en moins sur leur tension artérielle systolique.

Ces résultats rendent la chercheuse optimiste. «Le manque de sommeil est un véritable problème pour les étudiants, ajoute-t-elle. Mais je pense que cela peut avoir une portée plus large. J'espère que d'autres gens verront que le sommeil peut avoir un effet réel sur leur santé et qu'ils peuvent y faire quelque chose.»

De fait, si les spécialistes recommandent entre sept et neuf heures de sommeil par nuit pour les jeunes adultes, 36% de cette population dorment moins de sept heures par nuit et 14% moins de six heures.

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