Santé / Société

Les autorités doivent recommander l'ombrelle pour se protéger du soleil

Foin des crèmes solaires, casquettes et autres protections limitées: pour se protéger des UV, cet objet oublié est la panacée.

Face au soleil, l'ombrelle est bien plus efficace que tout autre moyen de protection. | Ricardo Resende <a href="https://unsplash.com/photos/PqqJ340jrow">via Unsplash</a>
Face au soleil, l'ombrelle est bien plus efficace que tout autre moyen de protection. | Ricardo Resende via Unsplash

Temps de lecture: 12 minutes

C'est vraiment curieux que les gens n'utilisent pas d'ombrelles. Nous voilà à peine sortis du mois le plus chaud que la planète ait jamais connu, et la majorité d'entre nous se fient encore à des technologies médiocres pour se protéger du soleil. On s'enduit de crèmes anti-UV et de baumes à lèvres. On se cache la figure sous des chapeaux à large bord. Il nous arrive parfois même de revêtir des pantalons et des chemises à manches longues en plein milieu d'une vague de chaleur. Alors qu'il existe une option bien plus efficace, moins chère et plus ancienne, à laquelle personne ne pense jamais: l'ombrelle.

Croyez-en un converti. Ces derniers mois, je me suis changé en ce que les Japonais appellent un higasa danshi: un «homme-ombrelle». Depuis le milieu de l'été, je trottine dans mon quartier de New York sous mon ombrelle-parapluie Totes violet, libre de tout vêtement encombrant ou de pommade grasse, tranquillement calé sous mon petit coin d'ombre privé. En poursuivant cette habitude si heureusement inaugurée, j'ai appris (et ressenti) personnellement ce que les expériences en laboratoire ont déjà révélé: les ombrelles figurent parmi les moyens les plus efficaces de rester au frais et en sécurité sous le soleil de l'été.

Se protéger du soleil, une affaire de femmes

Ce n'est qu'à cause d'une tragique rupture dans l'histoire de la mode que l'ombrelle a disparu des rues américaines. Notre première erreur a été de la reléguer, il y a des siècles, au rayon des accessoires féminins, de la considérer comme un objet frivole servant avant tout à flirter. «Fille du parapluie, l'ombrelle fréquente l'éventail, écrivait Emily Dickinson. Le père combat les tempêtes / Et réduit les averses.» Mais comme le souligne la critique Marion Rankine dans son splendide essai sur les ombrelles et les parapluies, Emily Dickinson avait pris l'ascendance à l'envers: c'est l'ombrelle le papa, ici, de quelque plusieurs milliers d'années même, et toutes ces histoires de combat et de réduction des averses viendraient bien plus tard. À leurs débuts, les ombrelles symbolisaient la force et la masculinité –le privilège royal d'être abrité du soleil (évidemment, à l'époque quelqu'un tenait l'ombrelle du roi à sa place).

Les règles déterminant qui peut porter une ombrelle et dans quelles conditions météo ont été emportées par le vent. Je suis sans doute du mauvais côté de la barrière de nos jours en étant un homme à ombrelles. On peut considérer que je marche sur les traces du dandy londonien Jonas Hanway, le premier à avoir déployé son parapluie de soie sous l'averse en se promenant sur Pall Mall en 1756. Hanway avait appris l'existence de cette «machine» au cours de ses voyage en Orient et il avait vu, à Paris, des hommes l'utiliser pour se protéger de toutes sortes d'intempéries. À l'époque, en France, on appelait les parapluies des robinsons, d'après le personnage littéraire inventé par Daniel Defoe et dont le parasol bricolé avec de la peau de chèvre était «un objet des plus utiles, tant pour les pluies que pour me garder de la chaleur». On trouvait à Paris des étals, à chaque extrémité du Pont Neuf, où les badauds, avant de traverser, pouvaient en louer.

Affiche publicitaire pour la Maison du Robinson. | Bibliothèque municipale de Lyon

Pourtant, de retour chez lui, le dispositif de Hanway provoqua la perplexité de ses voisins. Quatre-vingts ans plus tard, un auteur du Penny Magazine imagina la scène ce jour-là: «Quel effronté godiche et efféminé ce voyageur persévérant et aventureux a-t-il dû sembler», avance-t-il dans son article. «Nul doute que nombre de galopins et d'oisifs ont dû trottiner dans les flaques pour voir la merveille et railler son propriétaire.» À l'époque, bien sûr, les standards en matière d'équipement contre la pluie avaient été révisés en Angleterre –et aux États-Unis aussi. Un homme pouvait brandir son parapluie sans honte (mais uniquement en direction d'un ciel nuageux). Se protéger du soleil, en revanche, était une affaire de femmes.

Il y eut quelques exceptions notables. L'explorateur roux William Clark, par exemple, fut célèbre pour avoir apporté une ombrelle lors de son expédition dans l'ouest des États-Unis –et pour l'avoir perdue lors d'une tempête de grêle dans le Montana, avec son tomahawk et sa boussole, à l'été 1805. Mais ces exceptions étaient rares et ne marquèrent pas le cours de l'histoire. Au milieu du XIXe siècle, les ombrelles étaient considérées comme un accessoire de beauté féminin. «L'antique et féodal parasol, relégué dans l'histoire avec ses privilèges et ses lourdes formes, a disparu de l'usage», écrivit le fabricant français René-Marie Cazal en 1844. Remplacé, disait-il, par «la chose la plus coquette, la plus délicate», qui «embellit et développe les grâces de la femme» et «dérobe sa candeur virginale à l'avidité du regard»: l'ombrelle.

N'importe quelle ombrelle fait mieux que chaque contre-mesure solaire

L'ombrelle est demeurée un pivot de la mode féminine jusqu'aux premières années du XXe siècle. «Une femme qui ne sait pas comment porter une ombrelle avec autant de grâce qu'un éventail a le devoir de se hâter d'en acquérir le talent» conseillait un journal en 1914. Mais les usages se retournèrent contre l'ombrelle dans les années 1920, lorsque les experts changèrent d'avis sur les effets de l'exposition au soleil, en ce qui concerne à la fois la beauté et la santé publique. Les médecins se mirent à considérer le bronzage comme un phénomène bénéfique pour les malades et les enfants, au point même de brûler la peau des patient·es. Les pros du style, dans l'intervalle, déclarèrent que le hâle était le comble de l'élégance –l'indice du chic, selon Coco Chanel.

Les ombrelles furent donc bannies, au même titre que les corsets et les tournures. Bien sûr, l'atmosphère terrestre était différente alors. Il y a cent ans, juste avant que l'ombrelle n'entre dans son long hiver, la température moyenne au mois d'août à Central Park (New York) grimpait à 21,66 degrés. À comparer avec notre moyenne de l'an dernier, de 25,5 degrés. Si c'est ça, la grande tendance à venir, si les étés les plus chauds jamais enregistrés ne font que s'accumuler au fil des ans, alors nous serions certainement bien inspiré·es de songer à ressortir les ombrelles du grenier.

Ce renouveau, s'il se produit, devra surgir de la base. Cinq millions d'Américain·es sont soigné·es pour des cancers de la peau sans présence de mélanome chaque année, pour un coût de plus de 8 milliards de dollars. Les chiffres ne font qu'augmenter et pourtant, les autorités ne modifient pas d'un poil leurs conseils barbants à l'emporte-pièce au sujet de la protection solaire. «Restez à l'ombre et portez des habits protecteurs, un chapeau à large bord, des lunettes de soleil et de la crème solaire» recommande un site internet du Centre de contrôle et de prévention des maladies américain. Ces quatre suggestions –vêtements, chapeau, lunettes et crème– sont les mêmes, quelle que soit la recommandation ou la fiche d'information sur le sujet, qu'elle émane de la Food and Drug Administration, de l'American Cancer Society, de l'American Academy of Dermatology ou de l'American Academy of Pediatrics.

Ces conseils valent mieux que rien, j'imagine –mais les ombrelles, où sont-elles? N'importe laquelle peut faire mieux que chacune de ces contre-mesures solaires, et de très loin.

En Inde, la température a dépassé les 50°C au cours de l'été 2019. | Frank Holleman via Unsplash

Commençons par la crème solaire, souvent envisagée comme la première et la plus importante ligne de défense mais qui s'avère en réalité être un produit médiocre et surévalué. Les crèmes et lotions de protection solaire représentent un marché de 2 milliards de dollars aux États-Unis, malgré la menace qu'elles représentent pour les récifs coralliens et le fait que les produits chimiques contenus dans certaines d'entre elles peuvent pénétrer dans le réseau sanguin (phénomène peu ragoûtant, même s'il n'est pas forcément dangereux).

Les crèmes solaires coûtent également cher aux consommateurs: les moins onéreuses reviennent au moins 1 dollar les 30 centilitres, la quantité recommandée par application (les marques haut de gamme peuvent coûter dix à vingt fois plus cher). Pour de meilleurs résultats, on nous recommande d'appliquer cette même dose une demi-douzaine de fois par jour.

Évidemment, personne ne se tartine en telles quantités. Comme l'a souligné ma collègue Shannon Palus sur Slate.com, les gens ont tendance à mettre au moins moitié moins de crème solaire que la dose recommandée. Mais si ces économies de bouts de chandelle permettent de moins se ruiner, au bout du compte elles peuvent déboucher sur des problèmes plus graves, puisque la plupart des personnes qui mettent de la crème solaire n'obtiendront jamais la protection espérée.

Il est déjà assez pénible que la crème solaire soit chère, peut-être toxique et à peu près impossible à utiliser correctement. Mais son véritable vice, c'est qu'elle ne vous empêche pas de chauffer. Vous aurez beau vous enduire le visage et le cou de protection indice 500, vous serez peut-être protégé·e des UV mutagènes mais vous n'en rôtirez pas moins sous le soleil de l'été.

Le simple fait de se tenir sous la lumière directe du soleil par un jour sans nuage peut donner l'impression de subir 15 degrés de plus que la température ambiante. Et cela peut également augmenter le risque d'insolation ou de coup de chaleur. Les crèmes les plus chères du monde ne vous seront d'aucun secours; elles peuvent même aggraver les choses, en l'occurrence. Celles qui sont élaborées avec des ingrédients minéraux –de plus en plus tendance car présentés comme une alternative aux ingrédients chimiques– semblent interférer avec la production de transpiration, ce qui ralentit la vitesse de rafraîchissement du corps. Une étude de 2016 menée par des scientifiques au Costa Rica a découvert que l'application d'une crème solaire minérale (de marque Nivea) avait à peu près le même effet sur la production de transpiration qu'un déodorant anti-transpirant à bille.

Le chapeau, ce faux ami

Pour ce qui est des chapeaux, ça se joue dans un mouchoir de poche. Les recherches de base sur ce sujet viennent du duo classique de biométéorologues britanniques Diffey et Cheeseman. En août 1991, ces deux chercheurs ont installé une tige de métal pivotante sur le terrain devant leur hôpital de Durham, en Angleterre, et l'ont hérissée d'une demi-douzaine de têtes de mannequins. Pendant plusieurs jours, ils ont mesuré l'exposition au soleil de ces têtes abritées par vingt-huit sortes de chapeaux différents.

«On peut constater que tous les types de couvre-chefs fournissent une bonne protection pour le front», ont conclu Diffey et Cheeseman lorsque leurs recherches ont touché à leur fin. Mais pour d'autres parties du visage, le style avait une importance certaine. Selon leurs données, une chapka en fourrure ne protège quasiment pas le nez ou les joues. Une casquette à carreaux à la Sherlock Holmes ombrage le nez et la nuque, mais pas le reste. Un chapeau de coton blanc à large bord donne d'excellents résultats sur tout le visage, à l'exception du menton. Le trilby écossais est arrivé à peu près en milieu de peloton.

«Il faut que les messages de protection solaire annoncent clairement qu'aucun chapeau ne convient à toutes les situations.»
Étude parue le 23 avril 2018 dans la revue Photodermatology, Photoimmunology & Photomedicine.

Les travaux de Diffey et Cheeseman ont vraiment établi qu'un chapeau pouvait offrir une réelle protection contre le soleil, surtout lorsqu'il a un rebord large et souple. Pourtant, leur étude a soulevé davantage de questions qu'elle n'a apporté de réponses. Devons-nous tous et toutes porter des bobs à large bord pendant l'été ou y a-t-il un autre style de chapeau qui fournirait une barricade solaire encore plus efficace?

L'année dernière, une équipe de scientifiques suisses a publié une étude plus récente sur la question, basée sur des simulations informatiques et parues dans la revue Photodermatology, Photoimmunology & Photomedicine. Leurs résultats étaient décevants: le chapeau parfait pour se protéger du soleil n'existe pas, affirment-ils, car les UV diffus et réfléchis peuvent passer sous un énorme rebord de 18 centimètres de large. «Il faut que les messages de protection solaire annoncent clairement qu'aucun chapeau ne convient à toutes les situations», avertissent-ils.

La largeur de rebord n'empêchera pas les UV de passer dessous. | Maël Renault via Unsplash

Mettons de côté la question des UV. Est-ce qu'un chapeau permet de vous garder au frais? On peut penser qu'ils fournissent au moins un peu de confort thermique dans la mesure où ils projettent de l'ombre sur votre visage. D'un autre côté, un chapeau de soleil c'est (à la base) un couvre-chef, et en tant que tel, il a une tendance à réchauffer la tête sur laquelle il est posé, qu'il soit en coton, en paille ou en polyester. Comment ces forces antagonistes s'équilibrent-elles? Difficile à dire.

La sensation thermique d'un chapeau –les variations de température dont il affecte votre tête et le microclimat qu'il crée– dépend de nombreux facteurs différents, à commencer par le tissu et la forme. Pour ce qui est des chapeaux de soleil en particulier, nous n'avons pas énormément de grain à moudre. Voici un résultat aux données uniquement basées sur un test comptant une douzaine de volontaires: des chercheurs coréens ont fait une simulation en laboratoire du travail épuisant, en pleine canicule, de ramassage des piments, et ont découvert que les personnes coiffées de chapeaux étaient moins susceptibles de souffrir de stress thermique.

Prenons le temps d'une minute de réflexion. Nous savons que les chapeaux à large bord offrent une certaine protection contre les UV, et on peut raisonnablement postuler qu'au moins dans certaines situations, il est possible d'avoir un peu moins chaud sous un chapeau (ce qui est peut-être aussi vrai des chemises à manches longues et des pantalons en lin). Maintenant, imaginez que quelqu'un ait inventé un style de chapeau nouveau et plus efficace –avec un rebord assez large pour ombrager toute votre tête, votre visage et même vos épaules. Prétendons que ce nouvel accessoire –le chapeau de soleil 2.0– a un autre avantage, encore plus impressionnant: vous n'avez pas besoin de vous l'étaler sur la peau, ni d'avoir le microclimat cérébral en surchauffe, ni de vous priver de la petite brise rafraîchissante qui passe. Ce serait plutôt un genre de grand chapeau sympa qui flotterait à 40 ou 50 centimètres au-dessus de votre tête, peut-être perché au sommet d'une tige métallique légère.

Ce ne serait pas épatant, ça?

Si oui au parapluie, pourquoi non à l'ombrelle?

Mais si, bien sûr. Les ombrelles fournissent aux personnes qui les portent une baisse de 30% de l'intensité des radiations solaires. En août 2015, une équipe de scientifiques de Nagoya, au Japon, a testé sur plusieurs jours les effets rafraîchissants d'ombrelles noires, blanches et marron de 45 centimètres. Pendant cette période, la température variait entre 30 et 37 degrés avec un taux d'humidité à 75%. Ils ont découvert que sous les ombrelles, il faisait jusqu'à 11 degrés de moins pendant la journée. Lorsqu'ils ont vérifié la WetBulb Globe Temperature –une mesure plus complexe de stress thermique–, ils ont constaté que les ombrelles pouvaient fournir une amélioration de 5 degrés.

Rien de tout cela n'a de quoi surprendre. Les ombrelles sont des objets courants dans l'est asiatique, bien qu'un préjugé de genre y influence encore leur utilisation. Les études faites au Japon, par exemple, suggèrent qu'entre 25 et 30% des femmes qui se déplacent à pied utilisent une ombrelle au soleil, tandis que les hommes ont beaucoup plus tendance à porter des chapeaux. Ces dernières années, et en réaction à des vagues de chaleur mortelles, les autorités sanitaires japonaises ont fait de leur mieux pour étendre l'usage des ombrelles aux hommes et encourager davantage de higasa danshi (dans le cadre de cette campagne, les enfants sont incités à offrir des ombrelles pour la fête des pères). Et il se trouve que selon les recherches sponsorisées par le gouvernement, les hommes qui utilisent des ombrelles transpirent 17% moins que ceux qui portent un chapeau.

Deux femmes portant des ombrelles à Kyoto. | Andre Benz via Unsplash

Aux États-Unis, en revanche, l'ombrelle n'est jamais, mais alors jamais revenue à la mode. Il y a eu quelques faux départs ici et là, et certaines prédictions prématurées. Lorsque la reine d'Angleterre s'est pointée avec une ombrelle pour l'investiture du Prince Charles il y a cinquante ans, l'Associated Press (AP) a titré: «L'ombrelle est-t-elle le nouvel accessoire de mode incontournable?» Alors non, pas du tout.

L'AP a refait une tentative en 2008. La créatrice Anna Sui avait introduit des ombrelles sur le podium au moins quatre fois, et l'accessoire «y avait gagné en atout séduction de star», racontait l'article. Quoi qu'elle ait gagné, elle l'a reperdu.

Le truc bizarre, c'est que nous, les Américain·es, nous utilisons des ombrelles pour nous protéger du soleil –mais seulement quand elles sont très très grandes et plantées dans le sol. Nous nous accordons à penser que les parasols ont tout à fait leur place à la plage, dans le jardin ou au-dessus des tables d'une terrasse de restaurant. Mais un parasol assez petit pour qu'on puisse le porter à la main? Allons donc, ne soyez pas ridicule.

Je me rends bien compte que lorsqu'il s'agit d'espace vital, l'ombrelle doit rivaliser avec d'autres objets potentiellement plus importants. C'est un dilemme que j'ai dû gérer moult fois ces dernières semaines: si j'ai un sac dans une main, qu'est-ce qui doit aller dans l'autre? Est-ce que je préfère m'abriter du soleil ou être connecté à internet? Mais je doute vraiment que cette préoccupation ait fait la moindre différence dans la mode de l'ombrelle. Après tout, cette logique des mains libres ne nous a pas détourné·es du parapluie, qui est exactement aussi encombrant à trimballer et pas moins fréquemment nécessaire (à New York, nous avons 121 jours de pluie par an et 107 jours très ensoleillés). Vous pourriez choisir de porter un poncho à capuche au lieu d'un parapluie, si vous le trouviez gênant à ce point. Ou enduire votre peau d'une crème-barrière.

Non, moi je crois que l'ombrelle est trop stigmatisée par des connotations passées, et qu'elle est restée le symbole d'une norme de genre affreuse et périmée et d'un outil de glorification des teints pâles. Serait-il possible de nous convaincre de porter des ombrelles, avec le bon marketing? Peut-être une ligne d'ombrelles conçues pour des hommes du genre Jonas Hanway, avec des tissus écossais élégants et des manches en bois polis? Et si nos principaux organismes officiels anti-coups de soleil reconnaissaient sa perfection en tant qu'écran protecteur? Est-ce que cela suffirait à faire sortir les ombrelles de leur long hiver et à les faire revenir en pleine lumière?

On peut rêver.

cover
-
/
cover

Liste de lecture