Société

L'euthanasie sur les animaux a chuté aux États-Unis

Grâce à un activisme important et à un changement de mœurs, la mort provoquée n'est plus la norme.

En 1971, 110.000 animaux ont été euthanasiés dans la seule ville de Los Angeles. | Sasha Sashina <a href="https://unsplash.com/photos/fAaUwTNZ1To">via Unsplash</a>
En 1971, 110.000 animaux ont été euthanasiés dans la seule ville de Los Angeles. | Sasha Sashina via Unsplash

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The New York Times

Jusqu'en 2008 aux États-Unis, un animal qui entrait dans un refuge courait un grand risque d'être euthanasié. Ces lieux d'accueil avaient pour habitude d'utiliser des méthodes radicales pour contrer la prolifération grandissante des chiens errants au cours du XXe siècle par peur de la rage.

Dans les années 1970, Humane Society estimait que 25% des chiens américains erraient dans la rue et que 13,5 millions étaient mis à mort chaque année. Aujourd'hui, le taux a drastiquement diminué pour atteindre 2 millions en 2018. Ce taux a chuté de plus de 75%, à la suite de plusieurs mesures. Pour établir ce constat, le New York Times a récupéré les données de refuges dans les vingt plus grandes villes du pays de 2012 à 2018.

Selon les spécialistes, jusqu'en 2010 la baisse du nombre d'euthanasies correspondait à celle du nombre d'admissions dans les refuges, ce que l'on peut mettre au crédit de la démocratisation de la stérilisation des animaux et du militantisme des activistes du mouvement anti-euthanasie.

Adoptions en hausse

Durant la période de temps analysée, le New York Times a remarqué que les chiffres des adoptions étaient également en hausse. «Recueillir un animal est devenu un gage d'honneur», observe Matt Bershadker, président de la Société américaine pour la prévention de la cruauté envers les animaux (ASPCA). «Les gens se déplacent fièrement dans les parcs à chiens ou dans leur quartier en parlant de l'animal qu'ils ont recueilli d'un refuge.»

L'une des difficultés rencontrées par les lieux d'accueil municipaux est leur obligation d'accepter tous les animaux, peu importe leur santé ou leur comportement. «Nous sommes tous d'accord pour dire qu'une seule euthanasie est déjà de trop», commente Inga Fricke, directrice des initiatives pour Humane Society. «Les refuges ne devraient pas être condamnés pour le taux d'animaux qu'il tuent s'ils font vraiment ce qu'ils peuvent.»

Le défi consiste désormais à trouver le juste milieu entre l'euthanasie des animaux malades ou dangereux et la contrôle de la surpopulation et de la propagation de maladies.

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