Sciences

Le cabillaud pourrait disparaître à cause du changement climatique

La hausse des températures des océans met sérieusement en danger la vie de plusieurs espèces marines.

La survie du cabillaud, aussi appelé morue, est menacée par la diminution de l'oxygène dans nos océans. | Lycaon <a href="http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Nototropis_swammerdamei.jpg?uselang=fr">via Wikimedia Commons</a>
La survie du cabillaud, aussi appelé morue, est menacée par la diminution de l'oxygène dans nos océans. | Lycaon via Wikimedia Commons

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Independent

À la longue liste des futures victimes du réchauffement planétaire, il faudra sans doute ajouter prochainement plusieurs gros poissons. Une étude publiée le 17 juin 2019 dans la revue Philosophical Transactions of The Royal Society B affirme que certains animaux marins de taille importante, à l'image du cabillaud ou du haddock, pourraient mourir en raison du dérèglement climatique.

Les deux scientifiques britanniques à l'origine de ces travaux se sont penchés sur quatre types de crustacés appelés amphipodes de l'Antarctique pour déterminer les conséquences de la raréfaction de l'oxygène dans nos océans, liée à la hausse des températures, sur une série plus importante d'espèces.

L'évolution à la rescousse

«Au cours des cinquante dernières années, l'oxygène dans nos océans a diminué d'environ 2% à 5%», déplore John Spicer, coauteur de l'étude et zoologiste marin à l'université de Plymouth.

Face au manque d'oxygène, les gros animaux marins souffriraient de problèmes respiratoires plus graves que les petits. «Si ces espèces ne s'adaptent pas, de nombreux grands invertébrés marins vont soit perdre en taille, soit faire face à une extinction, poursuit le chercheur, ce qui aurait un impact profondément négatif sur les écosystèmes dont ils font partie.»

Si l'étude relève que certaines espèces ont développé des mécanismes pour compenser la perte d'oxygène, les scientifiques sont conscients que cette «innovation évolutionnaire» ne permettra pas à elle seule de résoudre le problème.

«Il serait imprudent de laisser nos espoirs reposer sur ce sauvetage évolutionnaire. Plusieurs grandes espèces seront certainement les premières victimes de notre océan réchauffé et pauvre en oxygène», met en garde John Spicer.

cover
-
/
cover

Liste de lecture