Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Independent
La lumière joue un rôle essentiel sur notre sommeil, surtout quand il s'agit de le retarder. Pour diminuer les effets négatifs de la lumière bleue, émise par nos écrans, porter des lunettes spéciales serait bénéfique, selon une étude publiée dans la revue Endocrine Abstracts.
Une équipe de recherche basée aux Pays-Bas s'est penchée sur les effets du temps passé devant un écran sur le sommeil, à travers une expérience qui a réuni cinquante-cinq volontaires. Les scientifiques ont étudié l'utilisation des écrans par des ados âgé·es de 12 à 17 ans pour pouvoir confirmer que plus l'on passe de temps devant un écran, plus l'on met du temps à s'endormir.
D'après cette étude, les personnes qui passent au moins quatre heures devant un smartphone ou une tablette chaque jour mettraient plus d'une demi-heure supplémentaire à s'endormir. Un trouble important de l'horloge interne du corps, qui pourrait avoir un impact sur la concentration, la mémoire et même être associé à des risques d'obésité et de cancers à long terme.
Sommeil plus rapide
Pour éviter ces sérieuses conséquences et tomber dans les bras de Morphée sans trop de difficultés, il faudrait pratiquer l'abstinence de tous types d'écrans pendant une semaine, estiment les scientifiques. Cette pratique permettrait notamment aux adolescent·es de réduire de 68% le temps nécessaire pour s'endormir, d'après les tests pratiqués pendant l'étude.
Une solution moins extrême est aussi proposée: porter des lunettes anti-lumière bleue. Leurs verres de protection réduiraient l'effet de suppression de la mélatonine, cette hormone du sommeil qui aurait tendance à disparaître à mesure que nous regardons nos écrans la nuit.
«Les résultats suggèrent que porter des lunettes anti-lumière bleue pourrait réduire l'impact de l'utilisation fréquente des écrans sur le sommeil des adolescents. Il est intéressant de noter que le fait de porter ces lunettes a eu un effet similaire à celui d'éviter complètement l'utilisation des écrans, ce qui a permis aux adolescents de s'endormir et de se réveiller plus tôt», constate Iroise Dumontheil, chercheuse en neurosciences cognitives à l'université de Londres.