Parents & enfants / Santé

La Belgique pourrait bientôt sanctionner les parents qui imposent le véganisme à leurs enfants

L’académie belge de médecine s’est prononcée sur les risques que cette alimentation fait peser sur les plus jeunes.

Le véganisme oblige à une médicalisation trop lourde | Providence Doucet via <a href="https://unsplash.com/photos/5za6niH4qpw">Unsplash</a>
Le véganisme oblige à une médicalisation trop lourde | Providence Doucet via Unsplash

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur RTBF

Des cas d’enfants gravement malades à cause de régimes végétaliens se multiplieraient dans les hôpitaux belges, selon le délégué aux droits de l’enfant Bernard Devos. Il a donc demandé à l’Académie royale de médecine de Belgique de se pencher sur les conséquences d’un régime végan pour les plus jeunes.

Selon l’académie, le véganisme concerne environ 3% des enfants belges. Dans son rapport, elle estime que le régime végétarien peut satisfaire, «à condition d’être varié et bien équilibré», les besoins des enfants et adolescents. Par contre, le régime purement végétalien, ou végan, «est inadapté et donc non recommandé pour les enfants à naître, les enfants et les adolescents, de même que les femmes enceintes et allaitantes».

La raison de cet avis défavorable est que le régime végan peut induire plusieurs carences, notamment en vitamine B12. Il existe aussi un risque d’excès de fibres, «par consommation importante de légumineuses et de céréales, de fruits et de légumes pouvant interférer avec l’absorption digestive des minéraux et du fer».

Tout le monde ne réagit pas non plus de la même manière au végétalisme, qui peut créer chez certains des déséquilibres. Or, traiter ces déséquilibres est plus compliqué que combler une carence.

Suivi médical permanent

Cela ne veut pas dire que le véganisme est automatiquement mauvais pour la santé. Les carences peuvent être compensées par des compléments, de nombreuses personnes véganes en consomment. Seulement, sur un organisme en développement rapide, carences et déséquilibres peuvent avoir des effets très graves.

Un régime végan chez les plus jeunes nécessite donc obligatoirement un suivi médical étroit par un pédiatre. Suivi qui requiert des examens par prélèvements sanguins réguliers pour vérifier que l’enfant n’est pas carencé et pouvoir y remédier rapidement si c’est le cas. Une solution que refuse l’cadémie de médecine en rappelant qu’«il est anormal de devoir médicaliser un enfant né en bonne santé».

Bien que l’académie déclare se positionner «dans l’accompagnement des parents, pas dans le jugement», elle indique proscrire le végétalisme «pour les enfants et les femmes enceintes et allaitantes».

La RTBF rapporte que désormais, Bernard Devos souhaiterait pouvoir motiver le retrait de la tutelle «à des parents qui s'obstineraient dans ce traitement qui s'apparente à une maltraitance».

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