Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Vice
Alors que la production, la vente et la consommation de cocaïne restent interdites dans la plupart des pays du monde, une majorité de client·es se dit prête à payer plus cher la poudre blanche si elle est issue du commerce équitable, selon une enquête de la Global Drug Survey.
Cette étude annuelle mondiale s’appuie sur les données de plus de 120.000 personnes issues de trente pays différents. Parmi elles, 20.000 personnes se sont prononcées au sujet d’un éventuel marché de la cocaïne équitable et réglementé.
Soutenir les personnes qui la cultivent
Les résultats sont sans appel. Parmi les sondé·es, 85% se disent favorable à mettre la main à la poche pour soutenir un marché de la cocaïne plus éthique, soucieux du sort des modestes personnes qui la cultivent et des normes de fabrication.
À titre d’illustration, en Colombie la production des feuilles de coca –plante utilisée comme ingrédient actif principal de la cocaïne– a atteint des niveaux records. Toutefois, la plupart des fonds ne reviennent jamais dans le pays. L’idée du commerce équitable est d’aider les personnes qui produisent, notamment dans les pays en voie de développement, et d’améliorer les normes sociales et environnementales de ces régions, rapporte Vice.
«Le prix moyen actuel de 80 euros par gramme laisse encore beaucoup d’argent à distribuer plus équitablement aux producteurs et aux programmes locaux de santé, d’éducation et sociaux dans les pays producteurs et consommateurs», peut-on lire dans le rapport.
«Notre étude suggère que les utilisateurs paient davantage pour aider à réduire les dommages collatéraux de la guerre contre la drogue et soutenir les agriculteurs et les économies des pays producteurs. Un quart des revenus mondiaux de la cocaïne pourrait servir à construire des écoles, des hôpitaux et offrir des possibilités d’éducation afin de soutenir l’expansion la démocratie et de l’égalité dans les pays producteurs et consommateurs», concluent les auteurs de l’enquête.