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«Arbeit macht frei»: le vol commandité par un néonazi suédois?

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Marcin A., 29 ans, attend d'être jugé dans la prison de la rue Montelupich à Cracovie, un bâtiment où la Gestapo a torturé et assassiné des prisonniers, et où la justice polonaise a pendu les gardes SS du camp de concentration d'Auschwitz après la Seconde guerre mondiale.

Au pire des cas, il écopera d'une peine de 10 ans de prison pour avoir participé au vol d'un «objet d'une importance culturelle particulière», rapporte l'édition internationale en ligne du Spiegel. C'est de cette manière que les policiers décrivent le signe «Arbeit macht frei» qui avait été dérobé le 18 décembre.

Quelques jours après le vol, cinq hommes étaient arrêtés, tous connus des services de police locaux comme étant des voleurs et des cambrioleurs portés sur la bouteille. Mais selon les éléments de l'enquête, il semblerait que les hommes avaient un commanditaire, et les procureurs de Cracovie se soient vite tournés vers Anders Högström, un Suédois qui a crée dans les années 1990 le Front National Socialiste mais s'est depuis publiquement repenti de son passé de néo-nazi.

Les enquêteurs pensent que Högström a paniqué en voyant l'indignation que le vol a provoqué, et a dénoncé son contact polonais en essayant de se faire lui-même passer pour un simple intermédiaire. Il est aujourd'hui défendu par un avocat suédois de renom, et la police de son pays doit décider cette semaine s'il sera extradé en Pologne. Quant aux voleurs polonais, leur avocate craint qu'ils ne soient jugés dans un climat politiquement chargé, et compte montrer qu'ils n'étaient pas conscients de la signification de leur butin.

[Lire l'article complet sur spiegel.de]

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Image de Une: Le panneau Arbait macht frei à Auschwitz, decafinata, Flickr, CC

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