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Les attaques contre Google lancées de deux universités chinoises

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L'enquête progresse rapidement sur les responsables des attaques informatiques massives qui ont visé Google depuis la Chine. Les agences de renseignement américaines et notamment la fameuse NSA, National Security Agency, auxquelles Google a demandé de l'aide, ont identifié deux universités chinoises d'où seraient parties les tentatives de piratage et de sabotage.

La première est Shanghai Jiaotong, une des plus grosses universités du pays, réputée pour sa branche informatique. Il y a quelques semaines les étudiants de Jiaotong ont gagné une compétition informatique lancée par IBM et baptisée la «bataille des cerveaux» devançant les plus grandes universités scientifiques au monde.

La seconde université impliquée est l'établissement professionnel Lanxiang, qui forme certains informaticiens pour l'armée chinoise.  Cette université est liée à Baidu, le moteur de recherche chinois concurrent de Google. C'est le New York Times qui a révélé ces informations.

Le 12 janvier, le premier moteur de recherche sur Internet, Google a rendu public l'existence d'attaques massives «venant de Chine», visant des militants chinois des droits de l'Homme, et ayant touché au moins une vingtaine d'autres sociétés essentiellement américaines. Profitant d'une faille du logiciel Internet Explorer, des hackers ont ciblé le code source de la compagnie et les comptes de sa messagerie Gmail. Ils auraient tenté de voler des secrets commerciaux, et des informations sur la correspondance de ces militants. Selons certains observateurs, les pirates seraient passé par des ordinateurs relais situés à Taiwan. Découvertes en décembre par Google, les tentatives d'intrusion ont pu commencer dès avril 2009.

Interrogé par le New York Times, un professeur de Jiatong n'a pas semblé vraiment surpris par les accusations portées contre son université.

La technique consistait après avoir pris le contrôle d'un ordinateur à glisser dans des courriers électroniques des programmes dissimulés susceptibles d'être lancés par la victime et qui permettent de prendre le contrôle à son insu de son ordinateur.

Au moment de l'annonce de ces attaques, la firme américaine a menacé de se retirer de Chine, et de cesser de filtrer son contenu à l'usage des internautes du pays. En faisant cela, Google sous-entendait clairement que ces attaques ont bénéficié de l'aval voire de la complicité du régime chinois. L'affaire a même pris un tour diplomatique entre les Etats-Unis et la Chine, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton a demandé officiellement des explications à Pékin ajoutant un sujet supplémentaire de discorde entre les deux pays.

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Image de Une: Le siège de Google à Pékin Reuters.

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