Sciences

Votre maillot de bain est un danger pour l'environnement

Il libère des microplastiques qui se retrouvent ensuite dans l'océan, menaçant la faune et la flore marines.

Il n'existe pour l'instant aucune matière biodégradable adaptée à la fabrication de maillots de bain. | Margot Pandone via <a href="https://unsplash.com/photos/qrXPk89erXA">Unsplash</a>
Il n'existe pour l'instant aucune matière biodégradable adaptée à la fabrication de maillots de bain. | Margot Pandone via Unsplash

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Fast Company

L'été approche. Avec l'arrivée des beaux jours, les envies de baignades et de farniente sur la plage pointent le bout de leur nez. Mais si l'on connaît désormais les ravages des crèmes solaires sur les récifs de coraux ou la flore marine, on sait moins que nos maillots de bain sont responsables d'une bonne partie de la pollution océanique. À l'heure où l'industrie de la mode prend lentement conscience de son impact environnemental, de nombreuses marques se tournent désormais vers des matières naturelles et biodégradables, comme le coton biologique ou la fibre de lotus.

Malheureusement, il n'existe aucune matière biodégradable adaptée à la fabrication de maillots de bain. Seuls les tissus synthétiques, comme le nylon, le polyester ou le spandex permettent d'absorber l'humidité et de réduire la friction dans l'eau en s'étirant sur tout le corps. Des matières composées de la bête noire des défenseurs de l'environnement: le plastique. Pour limiter la casse, des marques soucieuses de l'environnement se tournent donc vers du plastique recyclé, comme la maison de luxe Mara Hoffman ou les start-ups Outdoor Voices, Koru Swimwear, Galamar, ou encore Vitamin A, relève la journaliste Elizabeth Segran dans son article pour Fast Company.

Recycler les fibres synthétiques

Problème: lorsque nous lavons ces matières synthétiques, notamment à la machine à laver, de minuscules morceaux de plastique sont libérés dans l'eau. Ces microplastiques se retrouvent ensuite dans l'océan, puis dans l'estomac des mammifères marins ou des poissons, intégrant ainsi la chaîne alimentaire humaine. Seule solution pour empêcher que ces particules ne s'ajoutent aux 8 milliards de tonnes de plastique déjà présentes sur la planète: équiper les machines à laver et les évacuations d'eau de filtres capables de retenir ces microplastiques, puis les recycler. Une logistique compliquée et onéreuse pour le consommateur moyen.

Le plus efficace serait en fait de mettre au point des matériaux qui ne se délitent pas. «Rien n'est encore disponible sur le marché, mais il pourrait être possible de traiter les tissus différemment dans le processus de finition des fibres pour éviter ce problème, explique Kathleen Talbot, directrice du service recyclage et durabilité de la marque de maillots de bain Reformation. La solution est certainement à chercher de ce côté.»

En attendant, les scientifiques travaillent au recyclage des fibres synthétiques. Une tâche très complexe, pusqu'il faut décomposer ces tissus et trier les différentes matières qui les forment. En cas de succès, l'industrie textile pourrait alors recycler ad vitam æternam ces matières premières, et ne plus générer de plastique.

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