Santé / Sciences

Pourquoi, avec la même température, on a plus chaud au printemps qu'en automne?

Ou pourquoi, quand il fait 15°C, on se met en t-shirt en mars, et on enfile un bonnet en octobre?

<a href="https://www.flickr.com/photos/142106242@N05/46390026104/">Sous le soleil du printemps</a> | Joachim Doblervia Flickr CC <a href="https://creativecommons.org/licenses/by-nd/2.0/">License by</a>
Sous le soleil du printemps | Joachim Doblervia Flickr CC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur New York Times

15°C en mars, premiers rayons de soleil, et voilà que les shorts et débardeurs fleurissent. Pourtant, à la même température en octobre, on se précipite sur nos pulls et nos écharpes. Dans un article initialement publié en octobre et ressorti récemment, le New York Times explique pourquoi on a l'impression d'avoir plus chaud au printemps qu'en automne.

Certains experts estiment que cette différence de perception est essentiellement psychologique, relève le journal. L'été arrive, après de longs mois d'hiver, on a donc envie de laisser les blousons au placard. Notre comportement influence aussi notre tolérance au froid: «Les êtres humains excèlent quand il s'agit de limiter les conditions hivernales, ce qui peut alourdir les effets du froid», résume le New York Times. Concrètement, en automne, on aura tendance à empiler les couches de vêtements et à allumer le cauffage; une fois dehors, la température nous semble d'autant plus basse. 

Mais d'autres spécialistes donnent des raisons physiologiques à nos différences de perception de la chaleur. Tout d'abord, selon leur taille, leur masse graisseuse ou encore leur âge, deux personnes ne ressentiront pas le froid -ou le chaud- de la même manière. En outre, «le corps apprend à tolérer le froid au fil du temps», notent des recherches scientifiques; quand notre peau perçoit le froid, des capteurs envoient un message à notre cerveau. En réaction, nos vaisseaux sanguins se rétrécissent, pour envoyer du sang chaud dans tout notre corps. Autre réflexe de notre corps pour «se protéger de l'intérieur»: frissonner. Or, chez certaines personnes longtemps exposées au froid, ces phénomènes corporels tendent à s'amoindrir. 

Ainsi, après un été chaud, notre corps réagira plus vivement à un petit 15°C qu'à la sortie de l'hiver. Cette même température qui apparaît après des températures rudes demandera moins d'efforts à notre peau, notre cerveau, et nos vaisseaux sanguins. On comprend donc mieux pourquoi les écharpes laissent rapidement place aux tongs au printemps!

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