Aurélien Taché, député LREM du Val d'Oise, était l'invité de Gilles Bornstein lundi dans l'émission l'Instant politique sur France Info. Interrogé sur une éventuelle diminution des indemnités chômages des cadres, à la suite des révélations des Échos, l'élu a répondu: «Je pense que c’est une mesure de justice sociale que de considérer qu’à un moment, ce n’est plus les cotisations salariales, mais l’impôt, la CSG [...] qui finance finalement la solidarité et l’assurance-chômage. Il n’y a pas de raison qu’elle monte à six ou sept mille euros chez les cadres.». Aurélien Taché y voit une réelle piste de sortie du grand débat: «Sur ce sujet-là, l’État va devoir reprendre la main, comme l’a dit le président de la République, on a eu malheureusement un échec de négociation. Ce qui pose d’ailleurs des questions sur l’avenir de la démocratie sociale en France. Moi, je crois qu’on a besoin de syndicats dans ce pays. C’est pour cela qu’il y a autant de gens sur les ronds-points et ailleurs. Parce que nous n’avons plus de cadres et d’organisations qui permettent de structurer la démocratie.»
À la question de Slate «Faut-il une contrepartie aux aides sociales, comme le proposent Muriel Pénicaud et Édouard Philippe?», le député LRM a répondu par la négative. «Je considère qu’il faut pouvoir proposer vite un accompagnement aux gens, il y a, de toute façon, déjà des obligations quand vous signez un contrat d’insertion. [...] Vous vous engagez à suivre un accompagnement pour retrouver un emploi. [...] Mais par contre, l’idée qui consisterait à dire que, de toute façon, quand on perçoit une allocation, quelle qu'elle soit, on peut et on doit toujours faire quelque chose, immédiatement pour la société, sinon on vous coupe cette allocation, je ne suis pas d’accord. Vous avez des gens qui sont trop abimés, trop accidentés par la vie.»
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