Santé / Monde

Pour lutter contre le Sida, une députée de Tanzanie demande à ses collègues de se faire circoncire

Selon l'Organisation mondiale de la Santé, cette opération chirurgicale réduirait les risques d'infection des hommes par le VIH lors de relations hétérosexuelles. Sans pour autant les empêcher.

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En 2011, sur la façade des bureaux de Human Rights Watch à Genève | United Nations Photo via Flickr CC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur BBC

En 2007,   l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA) «ont recommandé de considérer la circoncision comme un moyen supplémentaire important de réduire le risque de transmission hétérosexuelle de l’infection du VIH chez l’homme.»

Depuis, plusieurs pays, notamment africains, à l'image du Kenya, du Bostwana ou de l'Afrique du Sud, ont mené des campagnes afin d'inciter les hommes à subir cette opération chirurgicale qui consiste à couper une partie du prépuce du sexe masculin.

Lors d'un débat au Parlement de Tanzanie, les propos d'une députée à ce sujet ont récemment fait polémique, raconte la BBC. Évoquant les moyens d'enrayer le virus du Sida, Jackline Ngonyani a déclaré que ses collègues masculins «qui n'avaient pas été circoncis devraient être obligés de subir cette opération.»

Dans ce pays d'Afrique de l'Est, 70% des hommes sont déjà circoncis, rapporte la BBC. Mais la Tanzanie demeure le 13e pays du monde le plus affecté par le Sida (selon des chiffres de 2016) avec environ 5% de sa population adulte porteuse du VIH.

Une «mesure de protection relative»

Devant les propos de Jackline Ngonyani, les réactions ont été diverses: si elle a reçu le soutien de l'un de ses collègues, Joseph Selasini, un autre, Joseph Kasheku, a jugé cette suggestion «rustre» et «invasive».

Depuis 2007, d'autres études sont venues relativiser celles sur lesquelles s'étaient basés l'OMS et l'ONUSIDA. Elles ont notamment confirmé que la circoncision ne réduisait par le risque de contamination de la partenaire féminine. Sur son site, Sida Indo Service note que la circoncision «reste donc une mesure de protection relative.»

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