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Attention élections: on se tait

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Le gouvernement italien veut supprimer la partie politique des talk show télévisés, dans l'attente des régionales qui se tiendront, comme en France, en mars.

Le parlement a adopté une proposition de loi qui impose, du 28 février au 28 mars, que les talk shows suppriment tout contenu politique s'ils veulent demeurer en prime-time. Les émissions peuvent aussi choisir de rester telles quelles et être reléguées à des heures de moins grande écoute. La loi exacte stipule que les contenus politiques seront autorisés à la seule condition que tous les partis (une trentaine) soient représentés dans chaque émission. Infaisable selon les responsables des programmes.

Cette initiative a été prise par la majorité qui soutient Silvio Berlusconi, le chef de gouvernement qui se plaint souvent de ce que les discussions politiques qui se tiennent sur la Rai sont toujours biaisés et en sa défaveur. Les émissions en question, comme «Ballaro» ou «Annozero» ont par exemple mis en cause le chef du gouvernement lors de ses frasques sexuelles ou pour ses liens avec la mafia.

Fabrizio Morri du Parti démocrate, dans l'opposition, a expliqué qu'un tel vote, c'était un vote pour la suppression de l'analyse journalistique.

En France, c'est déjà cette loi qui prévaut.

«Lorsqu'il est traité d'une circonscription déterminée, les services de télévision et de radio veillent à ce que les listes de candidats et leurs soutiens bénéficient d'une présentation et d'un accès équitables à l'antenne», explique le règlement du CSA, dont les derniers amendements datent de 2005. Article 2: «Lorsque le traitement de l'élection dépasse le cadre d'une circonscription, les services de télévision et de radio veillent à ce que les partis et groupements politiques présentant des listes de candidats et leurs soutiens bénéficient d'une présentation et d'un accès équitables à l'antenne.» Et un peu plus loin, on peut lire: «En ce qui concerne les émissions de programme ne relevant pas de l'information [comme les talk shows italiens évoqués], il est recommandé d'éviter les interventions liées à l'élection si les principes mentionnés aux 1° et 2° ne peuvent être respectés.»

[Lire l'article complet sur The Independant]

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Image de une: Tim Wimborne / Reuters

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