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La Chine humilie ses citoyens endettés via les réseaux sociaux

WeChat et Tiktok sont deux applications et réseaux sociaux très populaires dans le pays.

Des piétons utilisent leurs téléphones en marchant à Pékin, le 16 janvier 2019. Wang Zhao / AFP
Des piétons utilisent leurs téléphones en marchant à Pékin, le 16 janvier 2019. Wang Zhao / AFP

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Next Web, China Daily, Quartz

S’il ne fait pas bon être endetté en général, il est encore moins bon de l’être en Chine. Dans la province de Hebei, au nord du pays, les personnes avec des créances sont affichées sur la plateforme WeChat, sorte de Whatsapp qui possède plus d’un milliard d’utilisateurs.

Sur une carte, les utilisateurs de WeChat peuvent voir les personnes avec une dette qui se trouvent autour d’eux. Le but est d’ajouter une honte supplémentaire à la situation d’endettement pour que les Chinois ne se retrouvent pas dans cette situation. La carte possède un rayon de 500 mètres et procure des informations comme le nom et le numéro de carte d’identité et pourquoi figurent-ils sur la liste noire, explique The Next Web, qui cite China Daily. Le site a ajouté qu’il s’agissait de «faciliter la dénonciation des débiteurs capables de payer leurs dettes».

En octobre 2017, la Xinhua News Agency apprenait que le gouvernement chinois avait pour plan de mettre en place un système «d’humiliation des mauvais payeurs». C’est celui-ci qui est testé dans la province de Hebei. «Cela fait partie de nos mesures visant à appliquer nos décisions et à créer un environnement socialement crédible», a déclaré un porte-parole.

En juin dernier, un homme endetté avait vu son nom et sa photo d’identité judiciaire être publié dans un clip vidéo sur TikTok, une application qui permet de créer ses propres clips musicaux et qui a été téléchargée 46 millions de fois début 2018, par un tribunal du district de Nanning. L’institution avait décidé de diffuser les informations des endettés sur le réseau social pour qu’ils payent, raconte Quartz. Avec succès, l’homme en question avait réglé sa dette de 67.000 euros.

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