Une partie des services du gouvernement américain sont en ce moment partiellement fermés. Depuis le 22 décembre, les administrations fédérales sont paralysées et les fonctionnaires ne sont plus payés. C’est le troisième shutdown depuis le début du mandat de Donald Trump.
Cet arrêt est provoqué par l’absence d’accord sur le budget de l’année à venir. Point de tension: le fameux mur à la frontière mexicaine. Trump demande cinq milliards de dollars pour sa construction, que les Démocrates refusent de lui accorder.
Vraisemblablement, la situation ne devrait pas se régler avant, au moins, le milieu de la semaine prochaine. D’ici là, administrations, parcs nationaux et musées restent fermés mais surtout, 800.000 fonctionnaires ne sont pas payés. Ils et elles devront attendre que le budget soit finalement voté pour que leur salaire soit rétroactivement versé.
Pas de compensation pour les contractuels
Toutefois, 2.000 contractuelles et contractuels risquent de perdre l’intégralité de leur salaire. La plupart sont des travailleurs et travailleuses précaires, personnels de ménage, vigiles, employés de cafétéria… qui ne sont pas salariés directement par le gouvernement mais par des entreprises privées qui envoient ensuite la facture à l’État.
Selon 32BJ SEIU, un syndicat qui en représente une partie, toute cette masse salariale ne recevra pas de compensation pour ses heures perdues pendant le shutdown, puisque les sociétés qui les emploient ne pourront pas facturer au gouvernement les jours de fermeture.
A contrario, le shutdown n’aura aucune conséquence sur le salaire de certaines personnes employées par l’État: les parlementaires. En effet, leur rémunération est garantie par la constitution et leur paie ne subira donc aucun retard. En 2013, lors d'un shutdown de treize jours, 250 parlementaires avaient cependant renoncé à leur salaire.