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Une carte de la Stasi au nom de Poutine retrouvée dans des archives en Allemagne

Le président russe était un agent du KGB stationné en Allemagne pendant les années 1980.

Vladimir Poutine regarde un fusil de sniper au military Patriot Park à Kubinka en Septembre | Alexey Nikolsky / AFP
Vladimir Poutine regarde un fusil de sniper au military Patriot Park à Kubinka en Septembre | Alexey Nikolsky / AFP

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Guardian

Le magazine allemand Bild a révélé qu’une carte d’identification de la Stasi qui appartenait apparemment au «Maj Vladimir Putin», l’actuel président russe, a été retrouvée à Dresde, en Allemagne, dans des archives de l’ancienne police secrète.

La Stasi était le «ministère de la Sécurité d’État», la police politique de la République Démocratique d’Allemagne (RDA), en charge de la surveillance, de l’espionnage et du contre-espionnage à partir de 1950 et jusqu’à la chute du mur.

Agent du KGB

Il est de notoriété publique que pendant les années 1980, Vladimir Poutine était un agent du KGB, les anciens services secrets russes, en service en Allemagne de l’Est. Il était en poste à Dresde, officiellement en tant qu’employé du consulat, en réalité pour recruter de nouveaux espions et espionnes.

La carte d’identification de la Stasi apporte donc de nouvelles précisions sur ses activités lorsqu’il était encore espion. D'après Bild, qui a interviewé le conservateur des archives de la Stasi, cette carte permettait à Poutine d’aller et venir dans les bureaux de la Stasi sans avoir à mentionner son appartenance au KGB.

Toutefois, sa simple existence ne permet pas de prouver que le chef d’État de la Fédération de Russie travaillait directement pour la Stasi. Simplement qu’il collaborait au moins étroitement avec elle.

Le Kremlin n’a pas voulu infirmer ou confirmer que Poutine a travaillé pour la Stasi. Sputnik, un média francophone directement lié au gouvernement russe, rapporte une déclaration de Dmitri Peskov, le porte-parole de Poutine, qui explique simplement que «à l'époque de l'URSS, le KGB et la Stasi étaient des services partenaires, si bien qu'un tel échange de passeports de service entre les deux organisations n'est peut-être pas à exclure», tout en émettant des «doutes» sur l’authenticité du document. 

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