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Un homme déguisé en Winnie l'Ourson prié de quitter une place madrilène pour ne pas offenser Xi Jinping

Le personnage de A. A. Milne est utilisé par des opposants au régime chinois pour se moquer du président.

<a href="https://www.flickr.com/photos/nanpalmero/29483400526/in/photolist-LVm8MQ">Winnie the Pooh</a> | Nan Palmero via Flickr CC <a href="https://creativecommons.org/licenses/by/2.0/deed.fr">License by</a>
Winnie the Pooh | Nan Palmero via Flickr CC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur El Diario, The Telegraph

Winnie l'Ourson est-il vraiment devenu un symbole de l'opposition chinoise et est-il capable de causer un incident diplomatique? Les autorités espagnoles ont visiblement préféré laisser le soin à une autre puissance de découvrir la réponse à cette question.

Peu avant l'arrivée du président chinois Xi Jinping à Madrid, le 28 novembre, des policiers sont allés à la rencontre d'un homme dans son costume de Winnie l'Ourson pour lui demander s'il pouvait quitter sa place habituelle sur la Puerta del sol, où il prend régulièrement des photos avec les touristes en échange de quelques euros. Contacté par El Diario, il raconte que des policiers lui «ont dit de [s]'éloigner de quelques mètres pour que Xi Jinping ne puisse pas [le] voir. Ce n'était pas un problème, ça a duré vingt ou trente minutes. Si ça le gêne, je comprends qu'ils me demandent de m'éloigner».

 

Un désamour qui date de 2013

La situation peut sembler ahurissante, mais le but était surtout d'éviter un incident diplomatique, Xi Jinping ne vivant pas vraiment une folle histoire d'amour avec Winnie.

 

Comme l'explique le Guardian, depuis 2013 et une visite diplomatique de Barack Obama, des opposants utilisent le personnage de A. A. Milne pour se moquer du président chinois. La comparaison a depuis été reprise de multiples fois, au grand dam de Xi Jinping, qui ne semble pas vraiment apprécier ce genre d'humour.

À tel point que le dernier film Winnie l'Ourson a été censuré en Chine et selon The Telegraph, Winnie est également censuré sur les réseaux sociaux chinois depuis 2017. Le New York Times expliquait alors que «le parti communiste chinois se hérisse au moindre soupçon de critique et les censeurs sont particulièrement sensibles aux moqueries de Xi Jinping, le plus puissant dirigeant chinois depuis des décennies».

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