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Les «gilets jaunes» ont poursuivi leurs blocages toute cette semaine et prévoient de manifester ce samedi à Paris. Révolte, jacquerie, retour du poujadisme… Personne ne parvient vraiment à trouver des comparaisons et à nommer ce mouvement. Peut-on en identifier les causes?
«Quand on regarde les revendications du terrain, une bonne part du sentiment d'abandon que ressentent à juste titre des gens qui vivent dans ce que l'on appelle désormais improprement la périphérie, c'est le fait que les services publics disparaissent, expose Jean-Marie Colombani. Vous prenez votre train pour aller dans le Grand-Est de la France, le TGV vous dépose dans une grande ville, et pour aller ensuite dans votre village ou petite ville, vous n'avez non plus des petits trains, qui ont été supprimés par la SNCF, mais des autobus. Les autobus sont bloqués par les “gilets jaunes”. Donc les gens sont à la fois exaspérés contre les “gilets jaunes” et contre l'État parce que les lignes de chemin de fer ont disparu. Pourquoi ont-elles disparu? Pour rentabiliser la SNCF. On est là au coeur d'une difficulté monstrueuse en France.»
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Hubert Coudurier, directeur de l'information du quotidien breton Le Télégramme, Virginie Le Guay, cheffe-adjointe du service politique de Paris Match, et Roland Cayrol, politologue et chercheur à Sciences Po, en débattent dans «Politique», l'émission de Roselyne Febvre et de Jean-Marie Colombani sur France 24, en partenariat avec Slate.
Retrouvez «Politique» tous les jeudis à 16h10 sur France 24 et les vendredis après-midi sur Slate.fr.