Société

Les «Uber pour chien» tombent sur un os

La start-up nation veut promener votre chien. Vous feriez bien d'y réfléchir à deux fois.

Les start-up Wag et Rover se battent pour le marché de la promenade de chien | Hannah Lim via Unsplash CC <a href="https://unsplash.com/photos/U6nlG0Y5sfs">License by</a>
Les start-up Wag et Rover se battent pour le marché de la promenade de chien | Hannah Lim via Unsplash CC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Vox

Après les voitures, les appartements et la France, ce sont les chiens qui passent au régime start-up. Via les applis Wag et Rover on peut, à condition d'habiter aux États-Unis, trouver en trois clics sur son smartphone quelqu’un pour promener son chien à sa place. Un marché en or puisque, depuis 2017, les «millennials» sont ceux, dans la population qui possèdent le plus de chiens.

Rover s’est lancé en 2011 en offrant la possibilité de trouver, grâce à l’application, une personne pour veiller sur son animal de compagnie. L’entreprise a désormais plus de 200.000 personnes qui travaillent pour elle dans 14.000 villes. Wag a démarré trois ans plus tard, sur le créneau des promenades, et dispose de 50.000 promeneurs et promeneuses dans une centaine de villes. Les deux start-up se sont vites positionnées l’une sur les terres de l’autre (dog-sitting et promenade) et sont désormais concurrentes. Jusqu’à vendre les mêmes produits dérivés.

Chiens morts ou disparus

Si un problème médical survient pendant ou à cause d'une promenade, Wag et Rover dédommagent les frais de vétérinaire, mais la clientèle n'est pas toujours brossée dans le sens du poil. Lorsque Norman, le Chihuahua de Nicole DiCarlo a disparu dans Manhattan alors qu’il était promené par un travailleur de chez Wag, la start-up a d’abord payé pour imprimer des avis de recherche et proposé une récompense de 5.000 dollars à qui le retrouverait. Quelques jours plus tard, Wag a affirmé à Nicole que son chien avait été retrouvé écrasé par un camion. Alors que la jeune femme assurait que ni la couleur ni la taille du cadavre qu'on lui avait rendu ne correspondaient à celles de Norman, l’entreprise a arrêté de financer les recherches.

Après la publication de l’histoire tragique de Norman par le New York Post, des dizaines de propriétaire éplorés ont contacté le tabloïd pour partager des histoires similaires. Combats entre chiens gardés par le même sitter, noyades, fuites, accidents de voiture… La presse locale regorge d’histoires morbides d'animaux morts ou disparus alors qu'ils étaient sous la responsabilité de l'une des entreprises.

Pour remédier à ces problèmes, les deux start-up dépensent des fortunes pour retrouver les chiens perdus ou, lorsque ce n’est pas possible, trouver des arrangement pour faire taire les propriétaires. Quitte à envoyer une mise en demeure aux familles un peu trop bavardes.

Pour l’instant, ni Wag ni Rover ne semblent pâtir pas de ces scandales et continuent d’afficher d’excellents résultats. Pour que cela continue, elles cherchent maintenant à se diversifier. Parmi les pistes évoquées par Hilary Schneider, la PDG de Wag, qui a récemment dû faire piquer son propre chien: proposer justement de l'euthanasie des animaux via l'appli. Un nouveau business garanti sans chiens perdus.

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