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Grandes responsables de la pollution de l'air: les PM2,5, comprenez matières particulières dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres ou, plus couramment, «particules fines». Elles proviennent entre autres des gaz d'échappement, des centrales thermiques, de l'industrie, des feux de forêt...
Selon un rapport publié le 22 août dernier par le journal Environmental Science & Technology Letters, cette forme de pollution réduirait l’espérance de vie mondiale d’une année. Et nous ne sommes pas tous égaux: les habitants des grandes métropoles d’Asie et d’Afrique verraient leur espérance de vie chuter de durées allant de un an et deux mois à un an et onze mois.
Si on parvenait à réduire cette pollution aux niveaux recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé –95% de la population mondiale est exposée à des taux dépassant ces recommandations– on gagnerait, en terme d'espérance de vie, autant que si on éradiquait les cancers du sein et du poumon.
4,2 millions de décès par an
Pour arriver à ce résultat, une équipe de chercheurs de plusieurs universités américaines et britanniques –Université du Texas, université de la Colombie-Britannique, université Brigham Young et Imperial College London– a combiné un milliard de données sur la santé et la mortalité des individus de 165 pays dans le rapport «Global Burden of Disease».
Chaque année, l’exposition aux particules fines entraîne 4,2 millions de décès et la perte de 103 millions d’années d’espérance de vie à l'échelle mondiale. Les calculs dévoilent qu’en 1990, 3,5 millions de personnes sont décédées à cause des particules fines, soit 700.000 de moins qu’en 2015. Ce phénomène est expliqué par «le vieillissement de la population et la hausse de la pollution de l’air dans les pays les moins avancées et les pays en développement.»