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L'Angleterre pourrait bien bannir la vente de chiots et chatons dans les animaleries

Pour adopter des petits animaux, il faudra se rendre directement chez un éleveur ou dans un refuge.

Trois p'tits chats  | Hawkcool via Pixabay CC <a href="https://pixabay.com/fr/cat-des-animaux-animaux-jeune-chat-2575694/">License by</a>
Trois p'tits chats | Hawkcool via Pixabay CC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur BBC News

Une proposition de loi anglaise prévoit l'interdiction de vendre des animaux âgés de moins de six mois, obligeant alors celles et ceux qui voudraient acheter ou adopter un chiot ou chaton à se rendre directement chez un éleveur ou dans un refuge.

Une autre loi interdira, dès le 1er octobre, à des vendeurs tiers de proposer des chiots et des chatons âgés de moins de huit semaines. Ces deux règles ont pour but de réduire les potentiels problèmes de santé des animaux élevés dans de mauvaises conditions. 

Des initiatives consécutives à l'histoire d'une chienne appelée Lucy.

«Une ferme d'élevage de chiens pensait que j'étais inutile parce que je ne pouvais plus avoir de chiots! Heureusement, j'ai été sauvée et ma famille pense que je suis inestimable!
Arrêtons la cruauté – arrêtons les fermes de chiens!»

Secourue en 2013, retrouvée avec la colonne vertébrale courbée suite à de mauvais traitements, la petite chienne est décédée en 2016. Une pétition signée par 150.000 personnes pour créer une «Loi Lucy» a permis de lancer le débat au parlement. 

On ne sait pas combien de bébés chats et chiens sont achetés via des vendeurs tiers mais selon une organisation caritative, la loi pourrait empêcher la vente de 40.000 à 80.000 animaux par an en Grande-Bretagne.

Le secrétaire d'État à l'environnement Michael Gove a exprimé son soutien à la loi: «Les personnes qui n'ont aucune considération pour le bien-être animal ne pourront plus profiter de ce marché déplorable.»

Marc Abraham, de l'association Pup Aid Campaign qui milite pour la fin des fermes d'élevage au Royaume-Uni, estime que la loi envoie un message fort «aux éleveurs irresponsables qui utilisent depuis des années les vendeurs tiers pour se cacher du public. Cette loi va rendre tous les éleveurs responsables

Même le guitariste de Queen, Brian May, défenseur actif du droit des animaux parle de «jour de célébration» sur Instagram, félicitant également tous ceux qui ont mené cette campagne pour la Loi Lucy.

Quelques inquiétudes 

 

Malgré un excellent accueil des associations de protection des animaux, certaines ont tout de même peur des failles qui pourraient émerger, notamment à cause de la vente en ligne. Pour les organismes de défenses de la cause animale, il faudrait ajouter d'autres régulations pour s'assurer de la bonne médication des petits animaux avant leur adoption. 

Le Pays de Galle pourrait bien suivre le mouvement et entamer des débats pour une loi Lucy similaire. De son côté, l'Écosse à déjà présenté une loi en mai pour interdire les fermes d'élevage.

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