Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Independent
La Nouvelle-Zélande vient d'interdire aux étrangers d’acheter une maison sur le territoire national. En cause: l'explosion du coût moyen de l’immobilier, qui a pris 60% ces dix dernières années. La Nouvelle-Zélande fait partie de ces pays où, comparé aux revenus, le coût du logement est le plus haut. Conséquence, la propriété est à son plus faible niveau depuis 1951: seul un quart de la population adulte possède son logement. Le problème s’est même aggravé, durant les cinq dernières années, au point de voir le nombre de sans-abri augmenter sensiblement.
Une mesure qui fait grand bruit
Face à cette décision, les réactions sont mitigées. D’un côté, le gouvernement, pour qui cette proscription entrainera une baisse des ces prix. De l’autre, ceux pour qui cette nouvelle politique risque d'étouffer l’économie sans pour autant résoudre le problème.
Aujourd’hui, seules 3% des maisons néo-zélandaises sont détenues par des étrangers. Mais ce n'est qu'une moyenne: la proportion passe à 22% si on se concentre uniquement sur la ville d’Auckland.
Passée mercredi dernier au parlement néo-zélandais à Wellington, la loi prendra effet d’ici deux mois, le temps que le gouverneur général, le chef d’État symbolique de la Nouvelle-Zélande, approuve cette décision. «Nous sommes ici aujourd’hui pour faire renaître le rêve de propriété néo-zélandais, a déclaré le ministre des finances David Parker. Il en va du droit citoyen de pouvoir acheter une maison à un prix juste.»
Il existe tout de même certaines exceptions à cette loi. Les étrangers ayant un statut de résident permanent restent autorisés à acheter un bien, tout comme les Australiens et Singapouriens, résidents des pays avec lesquels des accords de libre-échange ont été signés. Les étrangers disposant déjà d’une résidence là-bas ne seront pas non plus affectés par cette loi.
Le mois dernier le Fonds Monétaire International a vivement conseillé à la Nouvelle-Zélande de reconsidérer cette mesure, qu'il ne considère pas comme facteur d’amélioration du caractère abordable de l’immobilier. Cette mesure peut aussi, selon le FMI, freiner les investissement étrangers nécessaires à la construction de nouvelles demeures.