Parents & enfants / Santé

Une simple prise de sang pour prévenir la mortinatalité?

Les femmes à risque d'enfants morts-nés semblent présenter au moins cinq marqueurs spécifiques.

<a href="https://www.flickr.com/photos/38663790@N04/4004546000/">L'attente</a> | Marius Waldal via Flickr CC <a href="https://creativecommons.org/licenses/by/2.0/">License by</a>
L'attente | Marius Waldal via Flickr CC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Journal of Maternal-Fetal & Neonatal Medicine, Université de l'Alberta

La mortinatalité (ou mortalité fœtale après vingt-deux semaines de grossesse) demeure un problème d'envergure dans le monde. Dans les pays en voie de développement, la moyenne atteint les 25,5 morts-nés pour 1.000 naissances vivantes, contre 5,3 pour 1.000 dans les pays développés –comme sur d'autres statistiques du même ordre, les États-Unis font figure de mauvais élève avec ses 6,25 morts-nés pour 1.000 naissances vives, sachant qu'on observe de très lourdes disparités entre les groupes ethniques.

Des chercheurs notamment affiliés à l'université de l'Alberta et au King's College de Londres pourraient avoir trouvé un début de solution: une prise de sang de la mère pour détecter plusieurs marqueurs augmentant de manière significative le risque de mort fœtale.

«Nous pourrions prévoir, voire prévenir, la mortinatalité»

«Nous avons commencé par analyser le sang des femmes ayant eu des enfants morts-nés», explique David Wishart, principal auteur de l'étude, «et nous avons remarqué des différences chimiques» avec les femmes n'ayant pas eu ce genre de problèmes. «Ce qui laisse entendre que nous pourrions prévoir, voire prévenir, la mortinatalité».

Parmi les marqueurs repérés, les scientifiques ont été particulièrement étonnés de trouver la verruculotoxine, une substance produite par le métabolisme des microbes et des champignons découverte en 1975 dans une souche de Penicillium verrucosum. Ce qui pourrait expliquer pourquoi les femmes vivant dans des environnements riches en moisissures font davantage de fausse-couches que les autres.

En usant d'une approche similaire, les chercheurs espèrent développer des outils diagnostiques pour d'autres troubles et maladies évitables chez la femme enceinte. «Cette étude n'est que la partie émergée de l’iceberg», commente Wishart, «en se focalisant sur les substances chimiques présentes dans le sang de la mère, nous pourrions identifier d'autres risques pour la mère et le fœtus». Des risques jusqu'ici principalement étudiés à la loupe génétique.

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