Société / Monde

Voler un avion, ce n'est pas si compliqué

Pas besoin de clés, il suffit d'être juste d'être un peu malin.

L'aéroport de Seattle le lendemain du vol d'un avion d'Horizon Air par Richard Russel, le 12 août 2018 | Jason Redmond / AFP
L'aéroport de Seattle le lendemain du vol d'un avion d'Horizon Air par Richard Russel, le 12 août 2018 | Jason Redmond / AFP

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Quartz

Beaucoup de questions restent en suspens après le crash d’un Bombardier Q400 de Horizon Air volé par un bagagiste à l’aéroport de Seattle. Des questions que pose le site Quartz: quelles étaient les motivations de Richard Russell? peut-on réellement apprendre à piloter un avion grâce aux jeux vidéos? S’est-il délibérément écrasé ? Comment a-t-il pu subtiliser un avion garé sur le tarmac?

À la dernière question, Quartz a la réponse, grâce à un reportage du Seattle Times. Et on se rend compte que voler un avion, ce n'est pas très compliqué. Plus que de le faire voler.

Pas de verrous et une manœuvre spécifique à effectuer

Sur le genre d'appareil qui a été dérobé, aucun verrou sur les portes, pour permettre une évacuation rapide en cas d’urgence. «Il est préférable que les portes d’un avion ne soient pas verrouillables, déclare un pilote de Horizon Air au quotidien local. C’est un système qui, en cas de dysfonctionnement, peut tuer tous les passagers d'un vol.»

Pas de clé pour ouvrir l'avion, pas de clé non plus pour le démarrer, rapelle le journal: une fois dans le cockpit, il suffit d'actionner une suite de leviers et de boutons pour déverrouiller les commandes.

Bref, une fois que Russell a réussi à déplacer l’avion de 180 degrés pour le mettre en position de «roulage» grâce son remorqueur (il le faisait tous les jours en tant que bagagiste chez Horizon Air), entrer dans l’avion et le démarrer n’était pas bien compliqué.

Et il n'est pas forcément nécessaire de travailler dans une compagnie aérienne pour connaître toutes ces manipulations. Selon un autre pilote d'Horizon Air, il suffirait de jouer au simulateur de vol Flight Simulator de Microsoft pour apprendre à déverrouiller les commandes.

Faut-il, alors, mettre des serrures aux portes des avions et verrouiller les commandes avec un système plus sécurisé ? Le quotidien en ligne Skift, liste quelques démarches à mettre en place, comme s’assurer que deux personnes travaillent sur le même avion en même temps ou rendre le déplacement d’engin sur le tarmac plus contraignant.

 

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