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Les organisations caritatives vous spamment? Elles ont une bonne raison

Ne vous agacez pas la prochaine fois que vous recevrez un mail de leur part: c'est pour la bonne cause.

17,7 messages par semaine, 920 par an et 2,5 par jour | Geralt via Pixabay CC <a href="https://pixabay.com/fr/contact-visite-lettres-messagerie-2794680/">License by</a>
17,7 messages par semaine, 920 par an et 2,5 par jour | Geralt via Pixabay CC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Fast Company

Cela vous énerve et vous fait culpabiliser? Vous donnez pourtant déjà à quelques organisations triées sur le volet, c'est déjà pas mal, vous dites-vous. Tous ces mails d'ONG, ça vous agace, mais leur technique de spam s'avère asssez efficace.

En moyenne, un Américain ou une Américaine qui donne à des organisations caritatives reçoit huit courriers par semaine et dix emails d'organismes. La majorité vient d'organisations qu'ils ou elles ne soutiennent pas.

Grey Matter Research et Opinions 4 Good, deux centres de recherches spécialisés dans la philanthropie se sont associés pour une série d'études sur la générosité du peuple américain. En moyenne, les personnes cibles des envois témoignent de la réception par semaine de 3,6 courriers et 4,2 emails d'associations qu'elles soutiennent financièrement ainsi que 4,2 courriers et 5,7 mails d'organismes faisant de la prospection.

Cela représente 17,7 messages par semaine, 920 par an et 2,5 par jour en moyenne, sans compter les réseaux sociaux, SMS, publicités et autres formes de communications.

Ce qui est lu

Les cibles rapportent lire une partie des communications reçues. Environ 80% de ce qui est reçu de la part d'associations déjà soutenues bénéficie au minimum d'«un peu d'attention», contre près de 60% pour la prospection.

7% des personnes sollicitées jettent tout ce qu'elles reçoivent d'organisations qu'elles supportent et 25% d'organisations qu'elles ne soutiennent pas. Pareil pour les emails –l'étude ne prend pas en compte ce qui atterrit directement dans les indésirables.

Ron Sellers, président de Grey Matter Research, note que ces estimations ne reflètent certainement pas la réalité mais que c'est la perception des donneurs et donneuses qui est essentielle: «Dans toutes les études avec des individus que nous avons menées, les donneurs se plaignent souvent du nombre écrasant de courriers et emails qu'ils reçoivent. C'est presque comme une lettre de noblesse de se plaindre du “gâchis” et de ce que le pauvre donneur a à décortiquer». Sellers ajoute que lorsqu'il leur est demandé de réfléchir à ce qu'ils reçoivent et lisent, «une autre histoire émerge. Il est vrai qu'ils en ont beaucoup, mais leurs boîtes aux lettres et de réception ne sont pas vraiment submergées. Le plus important: ils ne jettent pas tout sans avoir lu, donc en réalité il n'y a pas tant de gâchis».

Une bonne nouvelle pour les organisations puisqu'il y a de grandes chances que les nombreux documents soient au moins parcourus. En revanche, à chaque association de savoir se distinguer pour obtenir l'attention des donneurs.

Qui en reçoit le plus et le moins?

Les personnes identifiées comme croyantes reçoivent 24% de demandes en plus que les athées et agnostiques. Les hommes rapportent également bénéficier de 26% de courriers en plus que les femmes. Les foyers les plus aisés (70.000 dollars ou plus, soit 61.241 euros par an) sont 30% plus sollicités que ceux de la classe moyenne. Les gros donneurs et donneuses (500 dollars ou plus par an) réceptionnent 37% de plus de courriers et courriels. Les personnes politiquement progressistes sont aussi plus recherchées que les personnes conservatrices, de 38%. Les jeunes sont une cible privilégiée, les moins de 50 ans étant 77% plus soumis aux courriers.

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