Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Guardian, ONU Info
Aucun chef de l'humanitaire de l'ONU ne s'était rendu en Corée du Nord depuis 2011. En ce début du mois de juillet, Mark Lowcock, secrétaire général adjoint des affaires humanitaires de l'organisation, y a passé quatre jours. Assez pour constater que des millions de Nord-Coréens vivent dans des conditions misérables, rapporte le Guardian.
Selon le rapport de l'ONU, environ 10 millions d'entre eux souffrent de malnutrition. De ce fait, un enfant sur cinq est victime d'un retard de croissance. La moitié des petits Nord-Coréens vivant dans des zones rurales n'ont pas non plus accès à l'eau potable, observe également Mark Lowcock.
La distribution des soins laisse elle aussi à désirer; lors d'une visite dans un hôpital, Lowcock a pu constater que sur 140 patients atteints de tuberculose, seuls 40 bénéficiaient de traitements, «les hôpitaux du pays manquant cruellement de fournitures médicales et d'équipement», remarque le Guardian.
Des aides supplémentaires de l'ONU requises
Si le pays de Kim Jong-Un fait l'objet de sanctions de la part de l'ONU en raison de son programme nucléaire, l'organisation internationale lui accorde tout de même une certaine aide humanitaire. Une aide qui porte ses fruits, selon Mark Lowcock: «Les projets que nous avons visités ont montré à quel point l'aide humanitaire est vitale pour les personnes vulnérables. Je suis préoccupé par le fait que la baisse du financement mette en danger la vie des gens ordinaires», s'inquiète le secrétaire général adjoint. En effet, certains programmes mis en place par l'ONU, notamment dans le domaine de la nutrition dans les jardins d'enfants, ont été suspendus pour cause de «fonds insuffisants», note le Guardian.
«Le financement diminue rapidement chaque année», expliquait Tapan Mishra, coordonnateur résident des Nations Unies en Corée du Nord, en avril dernier. Les agences humanitaires venaient alors de lancer une demande de fonds de 11 millions de dollars, montant nécessaire pour venir en aide à 6 millions de personnes dans le pays. «Quatre mois après le lancement de cet appel de fonds, seulement un peu plus de 10% du financement requis a été reçu», regrette l'ONU.