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Les autorités iraniennes forcées de rajouter des femmes sur leur affiche de Coupe du Monde

La première version de l'affiche 100% masculine a été tellement critiquée sur les réseaux sociaux que des femmes ont été ajoutées.

Des fans célèbrent la victoire de l'Iran contre le Maroc, le 15 juin 2018 à Téhéran. ATTA KENARE / AFP
Des fans célèbrent la victoire de l'Iran contre le Maroc, le 15 juin 2018 à Téhéran. ATTA KENARE / AFP

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur BBC

Pour soutenir l'équipe de foot iranienne, la municipalité de Téhéran a érigé une immense affiche représentant un groupe de fans souriants avec la légende suivante: «Ensemble nous sommes des champions; une nation, un battement de coeur.» 

On y voit une douzaine de fans...mais aucune femme, une omission qui a été vivement critiquée. 

 


Le journal Qanun a répliqué avec une une reproduisant l'affiche et la légende: «Sans les femmes, nous sommes perdants.» Depuis la révolution islamique de 1979, les femmes sont interdites des stades, mais certaines ont malgré tout développé une passion pour le sport. Sur les réseaux sociaux, l'affiche a été tellement critiquée que des élus locaux ont convaincu les autorités municipales de la changer. La deuxième version inclut donc quelques femmes (en arrière plan), mais a une tonalité beaucoup moins festive que la première.

Après avoir initialement annoncé que les femmes pourraient regarder les matchs de la Coupe du Monde sur grand écran dans un stade de la capitale aux côtés d'hommes, le gouvernement iranien est finalement revenu sur sa décision et l'interdiction est maintenue.

En avril, plusieurs femmes s'étaient déguisées en hommes (avec fausses barbes et perruques) afin de pouvoir voir leur équipe de foot préférée en direct. Les photos étaient devenues virales.

Lors du premier match de l'Iran (contre le Maroc), des fans iraniennes ayant fait le déplacement en Russie ont profité de la présence des médias internationaux pour dérouler des banderoles demandant la fin de l'interdiction des femmes dans les stades. 

Interviewée par le Washington Post, une militante venue en Russie a tenu à rester anonyme de peur d'être arrêtée quand elle rentrera en Iran.  


 

 

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