Le 31 mai, une élève du Pensionnat du Saint-Nom-de-Marie à Montréal n'a pas été acceptée en cours parce qu'elle ne portait pas de soutien-gorge et que sa poitrine était trop visible. La direction de l'école lui a demandé de mieux se couvrir mais la jeune-fille a préféré quitter l'établissement pour la journée.
Depuis, plusieurs de ses camarades ont décidé de la soutenir en allant à l'école sans soutien-gorge. Plus de 6.000 personnes ont signé une pétition défendant le choix des élèves: «Cher Pensionnat, nous ne gueulons pas pour une révolution, nous réclamons le droit à l'évolution».
Le texte explique que c'est pour ne pas mettre les enseignants hommes mal à l'aise que la direction avait demandé à l'élève de se couvrir.
La ministre québécoise de la condition féminine, Hélène David, a déclaré que la question du soutien-gorge obligatoire était «extrêmement intéressante» et a encouragé les établissements à en débattre avec leurs élèves.
«Bravo que les filles disent: 'Vous ne nous direz pas comment m'habiller'. Ces filles-là sont vraiment extraordinaires, elles posent de vraies questions» a précisé la ministre, qui s'est déclarée en faveur du choix.
Quant au directeur du pensionnat, il a précisé que le règlement intérieur ne mentionnait pas d'obligation en matière de soutien-gorge, mais que le personnel se réservait le droit d'intervenir lorsqu'une tenue était jugée indécente.
En mars dernier, les jeunes Québécoises s'étaient déjà mobilisées contre les codes vestimentaires, avec la création du mouvement des «carrés jaunes». Elles avaient notamment obtenus que certains établissements autorisent les débardeurs et les shorts.