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Plus de 10% des gens ont des traces de cocaïne sur les doigts, même s'ils n'en ont jamais consommé. Tel est l'un des résultats d'une étude menée par une équipe de six chercheurs affiliés à l'université du Surrey (Grande-Bretagne), à l'Institut de médecine légale de la Hague et à l'Université de technologie de Delft (Pays-Bas).
En passe d'être dévoilée dans la revue Clinical Chemistry, l'étude a été réalisée pour attester de la fiabilité d'un test de dépistage par empreinte digitale via spectrométrie de masse, développé en partenariat avec Intelligent Fingerprinting et objet d'une première publication l'an dernier.
Selon ses auteurs, Mahado Ismail, Derek Stevenson, Catia Costa, Roger Webb, Marcel de Puit et Melanie Bailey, 13% des empreintes d'individus n'ayant jamais consommé de drogues présentent des traces de cocaïne, et 1% d'entre elles des traces d'héroïne.
Contaminant très commun
Le test montre qu'il est possible d'être contaminé par une simple poignée de main et qu'un nettoyage au savon n'est pas suffisant pour faire disparaître les preuves. Mais qu'on se rassure, il permet aussi de faire la différence entre des traces attestant d'une réelle consommation et celles issues d'un transfert secondaire.
«Croyez-le ou non, commente Melanie Bailey, la cocaïne est un contaminant environnemental très commun –on sait qu'elle est présente sur de nombreux billets de banque. Mais nous avons tout de même été surpris d'en détecter dans un si grand nombre de nos échantillons d'empreintes digitales. En établissant un seuil de significativité pour notre test, nous pouvons garantir aux personnes testées que leur résultat n'a pas été affecté par leurs activités quotidiennes, ni par le fait d'avoir serré la main d'un tiers ayant pris des drogues».
À terme, les chercheurs prévoient de réitérer l'expérience avec le cannabis et les amphétamines et d'étendre leur test à d'autres substances contaminantes.