Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Los Angeles Times
Chaque année, plus de trois milliards de personnes prennent l’avion; les risques de transmission de maladies infectieuses constituent une préoccupation majeure pour la santé publique mondiale.
«La peur de tomber malade en avion est très commune. C’est quelque chose que j’entends tout le temps», explique Edward Pizzarello, auteur du blog voyage Pizza in motion, dans une interview pour le Los Angeles Times.
Rester près du hublot
Une nouvelle étude publiée par la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences vise à comprendre et étudier la transmission des maladies infectieuses à l’intérieur de la cabine d’un avion. Un groupe de chercheurs américains, la Fly Healthy Team, a mis en place une approche biostatistique –un protocole mathématique qui analyse la présence d'agents pathogènes dans les cabines, leur infectiosité et les contacts entre les différents passagers à bord.
Le mathématicien Howie Weiss et son équipe de chercheurs ont pris dix vols transcontinentaux pour étudier les comportements et les habitudes des passagers. Une fois à l’intérieur de l’avion, les scientifiques se sont dispersés en paire. Grâce à une application iPad créée spécifiquement pour l’occasion, ils ont noté les contacts entres passagers et leurs déplacements.
Plusieurs schémas se dégagent des résultats:
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Les passagers assis côté couloir ont davantage tendance à se déplacer pendant le vol; 80% de ces passagers ont quitté leur place au moins une fois pendant le vol, contre seulement 43% de ceux placés côté fenêtre.
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Parmi les 1.296 passagers présents sur la totalité des dix vols, 84% ont eu un «contact étroit» avec un autre passager.
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Les membres de l’équipage ont passé en moyenne soixante-sept minutes en contact avec les passagers.
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En moyenne, un avion voyageant avec un passager malade au départ aura un 1,7 passager malade à l'arrivée.
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Une hôtesse de l'air ou un steward avec un rhume contaminera environ 4,6 passagers pendant un vol transcontinental.
La meilleure façon d’éviter les germes est de réserver une place côté hublot et de ne pas se déplacer pendant le vol.
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Pas de tablettes, pas de toilettes
Time Magazine liste par ailleurs les endroits et les objets à éviter pendant un vol:
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Les tablettes. On y trouve huit fois plus de bactéries que sur le bouton d'une chasse d’eau.
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Les toilettes. Selon Charles Gerba, microbiologiste à l’université de l’Arizona, le risque de tomber malade est d’autant plus élevé qu'un nombre important de personnes les utilisent. Il a notamment trouvé la bactérie intestinale E. coli sur plusieurs lavabos, chasses d’eau et sièges de toilettes.
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Les ceintures de sécurité et la ventilation au-dessus des sièges. Ces deux objets sont touchés fréquemment, d'où l'augmentation du risque de transmission de germes.
Bilan: pour atterrir en bonne santé lors de votre prochain vol, n'attachez pas votre ceinture, oubliez votre tablette, évitez les toilettes et ne respirez pas. Bonne chance.