Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Independent
Il existe plusieurs types de cancer du pénis: dans un cas sur deux, la tumeur maligne est localisée au niveau de la peau du gland, mais cela peut aussi concerner une autre zone de la verge, voire même les tissus internes.
Chimiothérapie, simple circoncision ou chirurgie localisée: en fonction du type et du degré d'avancement de la maladie, les solutions pour l'enrayer sont nombreuses. Dans les cas les plus avancés, il est possible de pratiquer une pénectomie, c'est-à-dire une ablation partielle ou totale du sexe. Cette opération est considérée par l'American Cancer Society comme extrêmement efficace pour sauver la vie des patients.
Dans un rapport récemment publié après une étude menée à l'échelle internationale, on apprend qu'environ 25% des patients pour lesquels une pénectomie est requise ne seront jamais opérés. Une partie d'entre eux la refuserait tout net, décrivant cette amputation comme «pire que la maladie». Mais dans la moitié des cas, ce sont les spécialistes qui ne la proposent pas, généralement parce que ce type d'opération n'est apparemment pas maîtrisé par toute la profession. «Le nombre de patients sauvés pourrait être doublé si tous étaient soignés en suivant les recommandations», explique le docteur Luca Cindolo, urologue qui a dirigé l'étude.
Maladie rare
Sur la douzaine de centres de traitement étudiés (situés dans différents pays américains et européens), la différence de résultats est apparemment impressionnante entre les pays disposant de centres spécifiques pour chaque type de cancer et ceux n'en disposant pas. Ce que confirme le docteur Vijay Sangar, directeur du service chirurgical d'un hôpital de Manchester: «Les patients atteints de cancers peu fréquents sont souvent délaissés parce que leurs maladies sont trop rarement rencontrées par les médecins».
Parmi les solutions pour sauver davantage de patients, il semble donc nécessaire de centraliser les compétences autour de grands centres dédiés à certains types de cancer – dont le cancer du pénis, qui touche environ 1 homme sur 100 000 – mais il faut également tenter de dédramatiser en partie la pénectomie. Dans un cas sur six, elle n'est pas pratiquée en raison du refus du patient, pour des raisons qu'on imagine liées à la fierté, la peur de de pedre toute forme de virilité, l'impression de devoir dire adieu à toute forme de vie sexuelle.