Une étude publiée dans la revue médicale The Journal of the American Medical Association révèle que plus d’un adolescent sur quatre déclare avoir déjà reçu un sexto. Le «sexto» vient de la contraction entre les mots «sexe» et «texto». C’est un message écrit, photo ou vidéo à caractère sexuel.
Les données analysées regroupent un panel d’un total de 110.000 participants –filles et garçons– entre 11 et 18 ans. Plus les années passent, plus les jeunes envoient des sextos. La prolifération des smartphones est sûrement la cause de cette hausse. Le Washington Post rapporte que les sextos sont en passe de devenir une composante normale du comportement et du développement sexuel des jeunes adultes.
L’ombre du cyberharcèlement plane sur ces adolescents
La question du consentement ressort de cette étude. L’équipe de chercheurs a découvert que 12% des personnes interrogées avouent avoir partagé un sexto sans avoir le consentement de la personne concernée.
«Si les deux jeunes sont consentants, il n’y aura pas d’impact négatif sur leur santé psychologique. Par contre si le sexto est contraint ou non consenti, là ça sera dangereux», a déclaré Jeff Temple, professeur dans la division médicale de l’université du Texas et co-auteur de l’étude.
Revenge porn, body shaming… Le sexting multiplie les risques de cyberharcèlements: ces images ou vidéos à caractère sexuel peuvent être partagées des centaines de milliers de fois sur la toile. Des initiatives sont entreprises pour lutter contre ces dérives. Aux États-Unis, certains États interdisent l’envoi de toute photo de nu par les mineurs –même si les deux parties sont consentantes.
À LIRE AUSSI Les sextos n’ont pas que des mauvais côtés
A contrario, les auteurs de l’étude cherchent à éduquer parents et adolescents sur le sexting et non à les punir: «Les efforts mis à disposition pour pénaliser les sextos devraient être redirigés vers des programmes éducatifs à propos des bons comportements à adopter en ligne.»