Sciences / Santé

Les essais cliniques du Gardasil ont-ils passé sous silence des effets secondaires?

[1/2] Rien ne prouve que le vaccin contre le papillomavirus est dangereux et qu'il faut éviter d'y recourir. Mais les essais cliniques conduits par le laboratoire Merck pour mettre au point le Gardasil n’ont pas été menés correctement, et le public doit en être informé.

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Temps de lecture: 11 minutes

Cet article est le premier volet de la traduction d'une enquête sur le Gardasil, réalisée par Frederik Joelving pour Slate.com.

Il est précédé d'un avant-propos de Susan Matthews, éditrice scientifique.

Retrouvez le second épisode, «Gardasil: comment le laboratoire s'est lui-même tiré une balle dans le pied», ici.

J’ai été vaccinée au Gardasil en 2007, juste après que le vaccin a reçu sa première approbation. Si je devais faire ce choix aujourd’hui, je me referais vacciner –même après avoir édité l'article de Fred Joelving [reproduit ci-dessous, ndlr] qui détaille les problèmes soulevés par les essais cliniques chargés de garantir l’efficacité et l’innocuité du vaccin avant que sa mise sur le marché ne soit autorisée.

La décision de se faire vacciner implique de mesurer l’équilibre bénéfices/risques, et à mes yeux, les bénéfices potentiels l’emportent de loin sur les risques. Il a été démontré que le Gardasil prévient le HPV de manière efficace, ce qui est très susceptible de réduire les risques de contracter un cancer du col de l’utérus. Il n’a pas été prouvé que le Gardasil avait des effets secondaires importants.

Conséquences importantes pour la santé publique

Ce que suggère l’article de Joelving, grâce à son enquête remarquable et rigoureuse, c’est que les essais cliniques lors desquels le Gardasil a été testé ont peut-être été mal conçus et que cette défaillance a probablement rendu les essais inaptes à évaluer de façon exacte si le vaccin provoque des maladies auto-immunes chez un tout petit nombre de jeunes femmes génétiquement prédisposées.

À mon avis, ce manquement ne change rien à la question de la pertinence de la vaccination au Gardasil –même si le vaccin provoque vraiment des maladies auto-immunes chez un tout petit nombre de femmes génétiquement prédisposées, et cela relève encore tout à fait de l’hypothèse, il n’en reste pas moins probable que les avantages du vaccin dépassent les potentiels inconvénients.

Alors pourquoi publier cet article? De mon point de vue, il a des conséquences importantes pour la santé publique. Parce que même s’il s’avère que le Gardasil ne déclenche de maladie auto-immune chez personne (ce qui est possible), le fait est que ces essais ont été conçus de telle sorte qu’ils seraient probablement incapables d’évaluer de façon fiable ce lien potentiel. Et j’estime que c’est inquiétant, parce que les essais cliniques, et surtout ceux qui servent à évaluer des médicaments destinés à être administrés à un grand nombre de personnes dans un but prophylactique, devraient être aptes à effectuer de telles évaluations. Si nous avons failli dans ce domaine, il est important que nous le sachions si nous voulons le corriger. La science est supposée fonctionner de cette façon.

Si cet article portait sur quasiment n’importe quoi d’autre qu’un vaccin, je doute que j’écrirais la même chose. J’imagine que l’importance de comprendre de potentiels effets secondaires et de s’assurer que les essais cliniques sont assez solides pour y parvenir irait de soi. Mais comme il s’agit d’un vaccin, c’est bien plus compliqué, parce qu’il existe une crainte –légitime– que cette histoire soit utilisée pour étayer les arguments de ceux qui estiment que les vaccins sont nuisibles et leur fiabilité contestable. Ce genre de phénomène pourrait avoir des conséquences réelles et graves sur la santé publique s’il conduisait à une diminution encore plus marquée du nombre de personnes qui se font vacciner.

Refuser de parler de l’éventuel problème que pose un vaccin sous prétexte que cela pourrait pousser ceux qui sont déjà méfiants à lui faire encore moins confiance est en soi un acte contreproductif.

C’est une possibilité. C’est aussi, à mon avis, une très mauvaise raison de ne pas publier un excellent article nuancé sur un vrai sujet que, il faut l’admettre, le public a intérêt à connaître. J’irai même jusqu’à dire que refuser de parler de l’éventuel problème que pose un vaccin sous prétexte que cela pourrait pousser ceux qui sont déjà méfiants à lui faire encore moins confiance est en soi un acte contreproductif: cela ne fait que nous ancrer encore un peu plus dans des camps opposés, qui se nourrissent davantage d’idéologie que de vérité. Et la vérité c’est que la science peut être imparfaite et les preuves incomplètes. Quand c’est le cas, nous devons faire preuve de franchise et de transparence –je suis même convaincue que notre crédibilité ne peut qu’en sortir renforcée.

Exigence de transparence

Parfois, les vérités scientifiques sont réexaminées dans des laboratoires. Parfois, elles le sont dans les pages d’un magazine d’information. Quand c’est le cas, il relève aussi de la responsabilité de la publication d’être claire sur la manière dont les lecteurs doivent l’interpréter.

Une des meilleures et des pires choses à la fois du journalisme qui aborde le sujet de la santé, c’est à quel point il recoupe les intérêts de ses lecteurs –tout le monde a un corps, et donc tout le monde a grand intérêt à analyser cette information et à évaluer si elle doit influencer ses choix en termes de santé. Les enjeux sont élevés et toujours compliqués par la difficulté à exprimer correctement la distinction entre santé publique et santé personnelle.

Cet article a des implications importantes pour la santé publique, bien plus que pour la santé personnelle. Il montre aussi comment des enquêtes sur des questions de santé publique peuvent croiser la santé au niveau individuel –comme le montre l’histoire de Kesia Lyng [détaillée dans l'article ci-dessous, ndlr]; nous nous appuyons sur des cas individuels pour nous aider à évaluer ces questions à plus grande échelle. Mais en termes de santé individuelle, cet article ne propose pas beaucoup de conseils à ses lecteurs, et c’est délibéré.

La conclusion n’est pas que vous ne devez pas vous faire vacciner –comme je l’ai déjà dit, je le referais si c’était à refaire. La conclusion, c’est que la science est un processus itératif et que plus nous faisons preuve de transparence, mieux cela vaut.

Susan Matthews

***

Par un jour d’automne ensoleillé il y a trois ans, Kesia Lyng, 30 ans, a reçu la visite de sa petite sœur Eva. Elles étaient très proches et, assises à la table de la cuisine dans l’appartement de Kesia, Eva a mis sa sœur, malade chronique, devant une douloureuse réalité: «Tu n'arrives quasiment plus à t’occuper de tes enfants», lui a-t-elle dit. «Tu ne peux pas continuer à t’imposer tout ça.»

Kesia Lyng, qui vivait avec son mari et leurs deux enfants dans un quartier modeste de Copenhague, au Danemark, luttait depuis des années contre d’inexplicables problèmes de santé: des douleurs articulaires et musculaires intermittentes, de fortes céphalées et un épuisement terrible, dont même de copieuses heures de sommeil ne parvenaient pas à venir à bout.

Symptômes handicapants

Elle travaillait à temps partiel dans la cuisine de l’école maternelle de sa fille, dernier en date d’une longue série de petits boulots. Mais ses arrêts maladie avaient recommencé à se multiplier. Souvent, elle appelait son mari à son travail, sanglotant de fatigue, pour lui demander de venir la chercher.

À la maison, elle était épuisée, sans la moindre énergie pour faire le ménage, la cuisine ou border les enfants. Dans son dossier médical, qu’elle m’a montré, son médecin avait noté qu’elle «traversait une très mauvaise passe» et qu’elle avait peur de perdre son emploi si elle sollicitait un congé maladie.

Les mauvais jours, les symptômes de Kesia étaient handicapants.

«Votre corps est tellement fatigué que vous ne pouvez presque plus bouger. Tout est douloureux. Simplement s’étirer, ou se lever, fait mal. Vos pieds sont deux gros blocs lourds. Vous sentez des brûlures dans le corps et vous avez l’impression que vos muscles sont sur le point d’avoir des crampes. Chaque petit geste de la vie, comme aller acheter du lait, peut s’avérer totalement accablant», m’a-t-elle confié récemment. «Mon corps est une source de frustration infinie, parce qu’il m’impose une foule de contraintes.»

Ses problèmes ont commencé fin 2002, juste avant son 19e anniversaire. Au départ, les symptômes ressemblaient à ceux d’une grippe, mais sans la moindre amélioration. Le matin, elle se sentait raide et endolorie, et elle avait de plus en plus de mal à se lever. Lorsqu’elle y parvenait et qu’elle se rendait à l’école, elle s’endormait souvent en cours. Quand elle sortait de chez elle plus de quelques minutes, il lui fallait trouver un banc dans un parc ou un café pour faire une sieste, afin de récupérer assez d’énergie pour rentrer. Elle a fini par abandonner les études.

Cette soudaine transformation a déconcerté son entourage. Soudain, cette fille sociable et vive était devenue le genre de personne qui ne cesse d’annuler ses rendez-vous, passe le plus clair de son temps au lit et consomme des antidouleurs non-stop. «Nous pensions que c’était une dépression», se souvient son amie Nanna Voltolina. «Elle ne pouvait pas faire ce que nous faisions. J’avais du mal à le comprendre.»

Engagée dans un essai clinique pour le Gardasil

Juste avant que Kesia ne tombe malade, elle s’était engagée à participer à un essai clinique pour un vaccin alors au stade expérimental: le Gardasil, du laboratoire Merck, était censé prévenir l’infection par le papillomavirus humain, ou HPV, une maladie sexuellement transmissible.

Si ce virus est inoffensif chez la majorité des gens, certains types de HPV peuvent provoquer des verrues génitales et d’autres s’avèrent jouer un rôle dans quasiment tous les cas de cancers du col de l’utérus, malignité qui affecte 6 femmes sur 1.000 aux États-Unis à un moment de leur vie.

La grand-mère de Kesia Lyng était morte d’un cancer du col de l’utérus l’année précédente, alors lorsqu’elle avait reçu une lettre qui lui proposait de participer à un essai clinique international crucial sur le Gardasil pour 500$, elle n’avait pas beaucoup hésité. Elle avait reçu sa première injection de vaccin à l’hôpital Hvidovre de Copenhague le 19 septembre 2002.

Ces dernières années, Kesia Lyng a commencé à soupçonner qu’il puisse exister un lien entre sa maladie et son immunisation au Gardasil. Ses affections évoquent des centaines d’histoires médiatisées de femmes qui ont elles aussi été vaccinées.

Les symptômes sont apparus peu de temps après la deuxième injection, le 14 novembre. Ils ne se sont jamais atténués. Elle a dû attendre 2016 pour qu’un diagnostic soit posé: syndrome de fatigue chronique (SFC). Cette maladie peu comprise était autrefois considérée par beaucoup comme un problème psychologique, mais elle est aujourd’hui reconnue comme une maladie de longue durée grave, qui pourrait être causée par des réactions immunitaires anormales. Il n’existe pas de traitement établi.

Ces dernières années, Kesia Lyng a commencé à soupçonner qu’il puisse exister un lien entre sa maladie et son immunisation au Gardasil. Ses affections évoquent des centaines d’histoires médiatisées de femmes qui ont elles aussi été vaccinées, ainsi que de nombreuses observations de cas partout dans le monde. À mesure que ces histoires ont commencé à faire les gros titres, les taux de vaccination contre le HPV au Danemark et ailleurs se sont mis à dégringoler et les polémiques ont explosé.

Merck «confiant» dans le profil d’innocuité du vaccin

Beaucoup ont justement souligné que ces témoignages n’avaient pas valeur de preuve et qu’aucun ne citait de données prouvant que le vaccin avait réellement nui à la santé de quelqu’un. Les femmes en question seraient peut-être tombées malades quand même, comme cela pourrait avoir été le cas pour Kesia Lyng; d’ailleurs, une étude épidémiologique récente a révélé qu’il n’y avait pas de risque accru de SFC chez les Norvégiennes suite à la vaccination au Gardasil.

Il est également avéré que plus de 80 millions de jeunes filles et de femmes ont été vaccinées contre le HPV, et que la grande majorité n’ont pas éprouvé davantage qu’une gêne temporaire au point d’injection.

Dans une déclaration envoyée par mail, le laboratoire Merck s’est dit «confiant» dans le profil d’innocuité du Gardasil, «établi lors d’essais cliniques impliquant plus de 25.000 femmes et hommes» et examiné plus avant lors de plusieurs études de surveillance.

Il a également souligné que les régulateurs n’avaient pas trouvé d’étayage scientifique de certaines des inquiétudes les plus médiatisées, qui concernaient des troubles neurologiques graves constatés chez des jeunes filles vaccinées.

L’entreprise m’a confirmé par deux fois que selon l’Agence européenne des médicaments (EMA), les bénéfices des vaccins contre le HPV «continuent de l’emporter sur les risques.» Les autorités sanitaires du monde entier partagent cet avis. Elles ont à plusieurs reprises délivré des garanties sur les essais randomisés minutieux auxquels ont été soumis les vaccins avant approbation de mise sur le marché.

Ce genre d’études a longtemps constitué le meilleur instrument de mesure des chercheurs pour juger s’il existe un vrai risque ou si le hasard a joué un rôle. Comme le note l’Institut national du cancer du NIH sur son site internet, les trois vaccins contre le HPV disponibles sur le marché aujourd’hui «ont été testés sur des dizaines de milliers de personnes aux États-Unis et dans de nombreux autres pays. Jusqu’à présent, il n’a pas été prouvé que les vaccins provoquaient d’effet secondaire grave.»

Défaillance dans la déclaration d'effets secondaires

Suite à une enquête menée pendant huit mois, Slate.com a découvert que les principaux essais cliniques du Gardasil étaient défaillants dès le départ, et que les régulateurs ont permis le recours à des méthodes non-fiables pour tester l’innocuité du vaccin.

Si ces failles ne signifient pas que le Gardasil soit la cause des maladies rares et handicapantes reportées par les médias, elles n’en sont pas moins troublantes. Les responsables de santé publique utilisent ce genre d’essais à la fois pour déterminer l’innocuité d’un médicament et, comme le prouve la déclaration de Merck citée plus haut, pour rassurer le public quand surviennent des inquiétudes comme celles soulevées par le Gardasil. Or une étude à la conception défaillante peut compliquer les deux.

Ce qui est si particulier dans le cas de Kesia Lyng, c’est qu’elle est tombée malade pendant un essai clinique –le plus grand essai randomisé contrôlé de Gardasil jamais réalisé–, des années avant que le vaccin ne soit approuvé (ce qui a eu lieu en 2006, en Europe comme aux États-Unis.)

Les agents chargés de la réglementation pharmaceutique ont tendance à se pencher bien plus sérieusement sur les potentiels effets secondaires qui apparaissent pendant une étude pré-autorisation, comme celle à laquelle Kesia Lyng a participé, plutôt qu’après la mise sur le marché d’un produit considéré comme sûr.

Mais ces responsables n’ont jamais été informés des malheurs de Kesia Lyng. Lors de l’étude, ses multiples plaintes au sujet de ses symptômes incapacitants n’ont d’ailleurs même pas été consignées comme des effets secondaires potentiels (des «événements indésirables», selon le jargon médical).

Kesia Lyng n’a pas été la seule à vivre ce genre d’expérience. Des interviews avec cinq personnes ayant participé aux tests et plus de 2.300 pages de documents obtenus par le biais d’une demande d’accès à l’information auprès d’hôpitaux et des autorités de santé laissent penser qu’il y a eu des insuffisances intrinsèques aux principaux essais cliniques du Gardasil effectués par Merck.

La conception de cette étude mettait la charrue avant les bœufs en demandant aux enquêteurs de décider quels symptômes pouvaient être des effets secondaires, plutôt que de tout examiner sur un pied d’égalité.

Pour s'assurer de l’innocuité de son produit, le fabricant a utilisé une méthode biscornue qui a rendu impossible d’évaluer objectivement et de déclarer de potentiels effets secondaires pendant toutes les années qu’ont duré les essais cliniques, à l’exception de quelques semaines.

Tout le reste du temps, le signalement d’un problème médical dans la catégorie des événements indésirables était laissé au jugement de chaque enquêteur –qui devait estimer lui-même s’il s’agissait d’un effet secondaire qu’il valait la peine d’examiner plus avant. Les autres problèmes de santé étaient consignés sur une fiche réservée aux maladies n’ayant aucun rapport avec le vaccin et intitulée «nouveaux antécédents médicaux [sic]».

La conception de cette étude mettait la charrue avant les bœufs en demandant aux enquêteurs de décider quels symptômes pouvaient être des effets secondaires, plutôt que de tout examiner sur un pied d’égalité.

Même si le laboratoire affirme aujourd’hui le contraire, rien n’indique dans le protocole de recherche confidentiel soumis pour approbation aux autorités régulatrices qu’il comptait utiliser les nouveaux antécédents médicaux comme mesure de sécurité. Il aurait bien du mal à le justifier d’ailleurs: la fiche n’allouait qu’une ligne par entrée, sans possibilité de mesurer les symptômes, leur durée, leurs conséquences ou la gravité globale du problème. Même si le laboratoire avait utilisé ces données pour des vérifications de sécurité ultérieures, leur absence de détails aurait empêché toute analyse sérieuse.

Approche «non-conventionnelle et sous-optimale»

Les organismes européens de règlementation en matière de santé se sont émus des méthodes de Merck lors de l’examen de la demande de mise sur le marché du Gardasil 9, la dernière version du vaccin, mais ils ont gardé leurs inquiétudes pour eux.

Dans un rapport interne de l'Agence européenne du médicament de 2014 concernant le Gardasil 9 obtenu par le biais d’une demande d’accès à l’information, des experts qualifient l’approche du laboratoire de «non-conventionnelle et sous-optimale» et estiment qu’elle laisse des «incertitudes» quant à son profil d’innocuité.

Les inspecteurs des essais de l’Agence européenne du médicament ont fait le même genre d’observations dans un autre rapport, notant que la procédure de Merck «ne constituait pas une méthode optimale de collecte de données d’innocuité, tout particulièrement pas des effets secondaires systémiques susceptibles d’apparaître longtemps après l’injection des vaccins».

«Si j’étais un des participants à ces essais, je me sentirais trahi», m’a confié Trudo Lemmens, spécialiste de bioéthique et professeur de droit et de politique de la santé à l’Université de Toronto. «Si l’objectif d’un essai clinique est d’établir l’innocuité et l’efficacité d’un nouveau produit, que ce soit un vaccin ou autre chose, je compterais sur le fait qu’ils collectent toutes les données pertinentes, y compris de potentiels effets secondaires.»

[Retrouvez la suite de l'enquête, «Gardasil: comment le laboratoire s'est lui-même tiré une balle dans le pied», ici]

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