Monde / Culture

Hillary Clinton accuse les pro-Trump de l'avoir traitée comme Cersei Lannister

Dans son livre, l'ancienne candidate démocrate compare les foules pro-Trump à celles qui hurlaient contre Cersei Lannister dans la saison 5 de «Game of Thrones».

Un supporter de Trump porte un t-shirt «Hillary en prison» le 15 octobre 2016 dans le New Hampshire | DARREN MCCOLLESTER /AFP
Un supporter de Trump porte un t-shirt «Hillary en prison» le 15 octobre 2016 dans le New Hampshire | DARREN MCCOLLESTER /AFP

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Newsweek

Dans What happened, le livre d'Hillary Clinton sur sa campagne et sa défaite à la présidentielle de 2016, l'ancienne candidate consacre un chapitre à la difficulté d'être une femme en politique. 

Elle revient sur la haine que lui vouent les supporters de Donald Trump, et pour illustrer l'intensité de leur détestation, elle compare la façon dont elle a été traitée pendant la campagne à la scène de la «Marche de la Honte» dans la série Game of Thrones.

«Ce n'est pas facile d'être une femme en politique mais je crois qu'on peut dire que le niveau de méchanceté que j'ai subi était d'un niveau inédit. Les foules aux meetings de Trump ont demandé mon emprisonnement un nombre incalculable de fois. Ils hurlaient "coupable! coupable!" comme les fanatiques religieux de Game of Thrones qui scandaient "honte! honte!" lorsque Cersei Lannister marchaient vers le Red Keep».

Dans la scène à laquelle Clinton fait référence, Cersei, qui a confessé être coupable d'adultère, est forcée à marcher nue à travers les rues de King's Landing, alors que la foule l'insulte et lui crache dessus.

 

Tellement XVIIe siècle

 

Si la comparaison est évidemment extrême, les insultes à l'égard de Clinton pendant la campagne rappelaient bien une chasse aux sorcières quasi médiévale, avec des foules qui criaient «Hillary en prison!» et achetaient des t-shirts et autres accessoires avec les mots «salope» («bitch»). Un conseiller de Trump avait même déclaré que Clinton devrait «être exécutée pour trahison» et le journaliste complotiste Alex Jones avait dit que Clinton était un démon.

À ce sujet, l'ancienne candidate cite Margaret Atwood, l'auteur de La Servante écarlate, qui avait dit lors d'une interview:

«Il y a des sites qui disent qu'Hillary était une sataniste avec des pouvoirs démoniaques. C'est tellement XVIIe siècle qu'on a du mal à y croire.»

La presse conservatrice a utilisé la comparaison avec le personnage de Cersei Lannister, qui est manipulatrice, avide de pouvoir et cruelle, pour continuer à diaboliser Hillary Clinton, comme ici, le Daily Caller: «Hillary s'identifie à Cersei Lannister –une meurtrière de masse coupable d'inceste».

Dans Reason, Robby Soave trouve que la référence de Clinton à Cerseil Lannister est révélatrice, dans la mesure où celle-ci «ne représente aucune idéologie ou philosophie si ce n'est sa propre ambition personnelle».

Même après la campagne, Clinton continue donc d'être vue comme une créature froide et avide de pouvoir. 

Elle le regrette dans le livre:

«Quand j'ai quitté le Département d'Etat, j'étais l'une des fonctionnaires les plus admirées d'Amérique. Maintenant les gens ont l'air de penser que je suis maléfique. Pas juste “je l'aime pas trop” mais carrément maléfique».

 

 

 

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