Culture

Pas d'amalgames! Les clowns ont peur d'être stigmatisés par le nouveau film «Ça»

Communiqués, rassemblements... Ils réagissent à la sortie d'une nouvelle adaptation du livre de Stephen King.

Bill Skarsgård dans le film «Ça» (Warner Bros Entertainment).
Bill Skarsgård dans le film «Ça» (Warner Bros Entertainment).

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Vice Canada

Des clowns canadiens se mobilisent à l'occasion de la sortie d'une nouvelle adaptation du livre Ça de Stephen King, en salles le 20 septembre en France, en déplorant que celle-ci perpétue des clichés sur les clowns maléfiques. «Nous avons l'impression que Ça a fait beaucoup de mal aux clowns et à leur business. Un certain nombre de sociétés de clowns ont fait faillite à cause des représentations négatives qu'il véhicule», a expliqué à Vice Canada Dianne McNicol alias Dottie The Clown, une clown de Thunder Bay, dans l'Ontario. «Il faut se souvenir que les clowns sont des personnes comme les autres.»

Pour le premier jour du film en salles, jeudi, les clowns se sont rassemblés devant une salle de cinéma pour distribuer des prospectus aux spectateurs, non pas pour protester contre la sortie du film en tant que telle que pour tenter de diffuser des informations positives sur leur activité. Le groupe s'est félicité sur Facebook de l'accueil chaleureux reçu de la part des spectateurs et des passants.

De manière plus globale, la World Clown Association (WCA) a publié un communiqué intitulé «La WCA se dresse face aux clowns maléfiques!», appelant les populations à ne pas faire d'amalgames:

«Il faut comprendre que le personnage du film Ça est une fiction, pas un vrai clown. Dans une maison hantée, quand apparaît un “docteur” portant un masque de chirurgien et une tronçonneuse ensanglantée, les gens doivent comprendre qu'il ne s'agit PAS d'un vrai docteur, mais d'une personne campant un personnage maléfique pour effrayer le public. De la même façon, les gens habillés en clowns maléfiques ne sont pas de “vrais clowns”.»

La police d'une ville de Pennsylvanie a elle déploré sur un ton humoristique cette semaine qu'un farceur ait cru bon d'attacher des ballons rouges aux bouches d'aération de la ville –le moyen utilisé dans le film par un clown maléfique pour attirer des enfants.

Quant à Stephen King, il avait répliqué sur Twitter, en avril, aux accusations que lui adressent les clowns du monde entier:

«Les clowns sont furieux contre moi. Désolé, la plupart sont géniaux. MAIS... les gamins ont toujours eu peur des clowns. Ne tuez pas le messager à cause de son message.»

En octobre 2014 puis à l'automne 2016, de mini-vagues de clowns maléfiques avaient été signalées en France et aux États-Unis, provoquant une réaction des autorités et (déjà) des manifestations de gentils clowns. Une preuve que la coulrophobie a de beaux jours devant elle, d'autant que ses nouveaux accès deviennent vite extrêmement viraux.

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