L’avocat connaît son grand moment dans la gastronomie branchée en particulier nord-américaine et parmi les foodies d’Instagram. Au point qu’il est devenu l’icône d’une génération de jeunes amateurs de cuisine exotique. En conséquence, la demande pour ce fruit explose et le premier producteur d’avocats, le Mexique, peine à suivre la cadence. Les cultivateurs déforestent à tout-va, plantent des avocats qui consomment beaucoup d’eau –272 litres pour un demi-kilo d’avocats– et sont traités par des produits chimiques. Le tout, sous la pression des cartels criminels qui tentent de s’emparer de la manne de cet or vert.
Voici que, selon le Guardian, une nouvelle menace plane sur le pays à mesure que sa production d’avocats s’exporte: les Mexicains ne peuvent plus s’en offrir, et leur gouvernement envisage d’en importer. Un comble s’agissant d’un pays dont la récolte équivaut à la moitié de la production mondiale. Pour le ministre de l’Économie, Ildefonso Guajardo, «c’est la rançon du succès. Les avocats sont devenus si populaires sur le marché international que cela entraîne une pression sur les prix sur le marché interne».
Car le Mexique reste le premier producteur mais également le premier consommateur mondial d’avocats, ingrédient central de la recette traditionnelle du guacamole. Mais cette consommation est en baisse en raison de la hausse des prix.