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Près de Los Angeles, il existe un camp d’été pour apprendre à devenir YouTubeur

Ils apprennent notamment à gérer leur «marque» en ligne.

Capture d'écran via une <a href="https://www.youtube.com/watch?v=T6QhLeaHSYg">vidéo YouTube de Logan Paul</a>
Capture d'écran via une vidéo YouTube de Logan Paul

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Cet été à Los Angeles, quelques adolescents ont la chance d’assister à des cours un peu particuliers. Pendant trois jours, il se rendent au SocialStar Creator Camp, un camp d’été permettant d’apprendre les bases de la célébrités en ligne, de la réalisation de vidéo à la monétisation en passant par les partenariats avec les marques.

Comme l’explique The Verge, qui réalise un passionnant reportage sur le sujet, ce camp a mis plus d’un an à se mettre en place. Il est porté aujourd’hui par Michael Buckley, vlogger, auteur et humoriste qui a construit sa popularité notamment grâce à YouTube et mène désormais les cours avec ces étudiants particuliers. On pourrait croire que ce camp est alors un lieu où les enfants s’amusent à se filmer et à raconter des blagues. Mais en réalité, ces futures vedettes sont principalement sensibilisées à tout ce qui concerne le business des «influenceurs». «Le SocialStar Creator Camp insiste souvent sur le fait qu’être un YouTubeur, un vlogger, un influenceur est une carrière fun, mais les cours sont largement dédiés à l’aspect sérieux du métier. Dans une session, Buckley et les élèves parlent de marques: quelle est leur pseudo en ligne et comment améliorer leur nom.» Un adolescent de 15 ans a ainsi déclaré qu’il espère trouver ici plus d’informations pour l’aider à faire grossir ses pages sur internet et rendre ses contenus plus visibles. «Cela importe peut que vous gagniez un million de dollars ou un milliard d’abonnés, tente de nuancer Buckley. C’est génial, mais [il y a] des compétences que vous apprendrez et qui vous aideront dans la vie, et vous en apprendrez beaucoup. C’est votre première entreprise, en tant que YouTubeur. C’est votre marque. Vous êtes entrepreneur par nature.»

Un autre aspect de ces cours consiste à apprendre à gérer le harcèlement en ligne, qui peut être décuplé quand on devient YouTubeur. Il faut faire attention à ne pas filmer son quartier, à ne pas dire dans une vidéo où l’on habite: un policier de la LAPD vient même les voir pour leur apprendre à sécuriser leur vie en ligne. Ses élèves ont beau affirmer qu’ils se fichent bien des commentaires les plus cruels, Buckley leur apprend à supprimer le commentaire problématique, signaler son auteur et expliquer à ses abonnés comment utiliser les outils mis à disposition pour se protéger. Il va même plus loin en expliquant qu’être créateur de vidéos peut devenir un service public à lui tout seul: de nombreuses personnes partagent leur histoire en tant que membres de la communauté LGBT, ou aident leurs abonnés à surmonter leurs complexes ou leurs craintes.

Buckley a également expliqué à The Verge que cette profession pourrait exploser tant les jeunes se passionnent pour la plateforme. Quand il rencontre des jeunes lors de convention, et qu’il demande qui aimerait y participer à son camp et devenir YouTubeur, «des centaines d’enfants lèvent la main. Je suis choqué qu’il n’y en ait pas dans chaque état. Ça pourrait être énorme.» En France en tout cas, certaines écoles et le YouTube Space de Paris proposent d'ores et déjà ce genre de formation d'un genre nouveau

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