Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Dazed Digital, Scientific reports
Entre la musique et le sexe, que choisiriez-vous? Le dilemme est régulièrement sujet à sondages légers sur Twitter, les énonciateurs satisfaits de soumettre à leurs abonnés un choix cornélien.
Choisissez en renonçant à l'autre
— (@jaunefragile) 12 juin 2017
Et si la musique, le sexe, voire même la drogue sont souvent mis sur le même plan, c'est sans doute parce que ces trois choses sont étroitement liées dans le cerveau humain, selon une récente étude quebecoise, rapportée par le site Dazed.
Des chercheurs de l'université montréalaise McGill ont administré à un groupe de personnes du naltrexone, un médicament d'ordinaire utilisé dans le traitement des toxicomanies et de l'alcoolisme. La substance a pour but de bloquer les effets euphoriques des drogues et le besoin compulsif de boire de l'alcool. D'autres participants ont eu le droit à un placebo et à un formulaire pour noter leur amusement sur une échelle de 1 à 100, tout en étant surveillés par les scientifiques qui enregistraient leurs mouvements involontaires.
Récompense
Selon les résultats de l'étude, le naltrexone n'affecte pas seulement les effets d'une prise de drogue, il réduit aussi considérablement le plaisir que l'on peut ressentir à l'écoute de sa chanson préférée. Daniel Levitin, directeur de l'étude, est catégorique: c'est la preuve que la musique utilise les mêmes régions du cerveau que la musique ou le sexe pour récompenser un être humain.
«La musique peut effectivement induire du plaisir, et par ailleurs, beaucoup de personnes classent la musique au sommet des dix choses dans leur vie qui leur apportent le plus de plaisir, au dessus de l'argent, de la nourriture ou de l'art», explique Daniel Leitvin.
Alors fumeurs et fumeuses de cannabis, la prochaine fois que vous aurez la tentation de rouler un joint, prenez d'abord le temps d'écouter «Seigfried» de Frank Ocean.