Avant l'élection de Donald Trump, la chaîne météo américaine, The Weather Channel, n'était pas un média particulièrement politisé. Mais depuis l'annonce par le président américain du retrait de l'accord de Paris, la chaîne est entrée en résistance.
«Alors, que va devenir la Terre maintenant?» pouvait-on lire en une du site le 1er juin.
Et en-dessous d'un article sur le discours de Trump:
«Vous vous en fichez? Voici la preuve que vous ne devriez pas.»
En une, les éditeurs de Weather.com avaient en effet posté plusieurs articles sur les effets du réchauffement climatique, dont un sur la hausse du niveau de l'océan qui grignote certaines côtes californiennes, et un autre sur l'effondrement de la calotte glacière en Antarctique.
«Nous voulions faire quelque chose qui aurait un impact, a expliqué Neil Katz, le rédacteur-en-chef de la chaîne au Washington Post. C'est un sujet auquel les gens doivent prêter attention.»
Etant donné que le site est avant tout dédié aux prévisions météorologiques, les millions de gens qui lisent Weather.com sont de tous bords politiques. Les éditeurs pensent donc pouvoir faire passer un message aux lecteurs et téléspectateurs climatosceptiques.
Sur Twitter, beaucoup ont salué la prise de position de la chaîne:
«Personne ne sait troller comme la @weatherchannel.»
Nobody trolls quite like the @weatherchannel. #ForgetParis pic.twitter.com/GW7tCK6Zpn
— ian bremmer (@ianbremmer) June 1, 2017
Même si certains ont regretté que le site prenne parti:
«Je me suis débarassé de mon appli #weatherchannel à cause de leur discours politique...je veux juste la météo, pas ces conneries.»
just dumped my #weatherchannel app after 15 years due to their political agenda ....i just want weather not this other BS
— Michael McKinney (@kinmack) June 2, 2017
Comme le rappelle le rédacteur-en-chef de la chaîne, l'époque est particulière dans la mesure où la Maison-Blanche a peu de respect pour les experts scientifiques, ce qui force la chaîne météo à riposter.
«Clairement, la science est devenue politisée. J'aurais bien aimé que ce ne soit pas le cas.»