Sciences

Les hommes barbus sont-ils plus désirables?

Selon le New York Times, plusieurs études montrent que les barbes sont jugés plus désirables, tant par les hommes que par les femmes. Surtout dans la rercherche d'une relation à long terme.

<a href="https://www.flickr.com/photos/jeepersmedia/16032749645/">Photo prise en décembre 2014 du youtubeur Mike Mozart de TheToyChannel et JeepersMedia  </a> | https://www.flickr.com/photos/jeepersmedia/ via Flickr CC <a href="https://creativecommons.org/licenses/by/2.0/">License by</a>
Photo prise en décembre 2014 du youtubeur Mike Mozart de TheToyChannel et JeepersMedia | https://www.flickr.com/photos/jeepersmedia/ via Flickr CC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur New York Times

Depuis des mois maintenant, de nombreux oracles ont prédit la mort de la barbe. Qu’il s’agisse du site Mashable ou de Vice, chacun y est allé de sa petite analyse pessimiste. Pourtant, les barbes sont toujours là. De fait, comme nous explique le New York Times, la science démontre que la pilosité faciale peut jouer un rôle important dans la vie d’un homme.

L’année passée, des chercheurs de l’université du Queensland en Australie ont décidé d’explorer le rôle, s’il y en a un, des barbes dans l’attraction sexuelle, la virilité et les relations court et moyen-terme. Pour ce faire, ils ont réuni 8.520 femmes qu’ils ont divisées en trois groupes. Ils ont ensuite pris des photos d’hommes qu’ils ont manipulées afin de changer la pilosité faciale: une image montrait l’homme imberbe, une seconde avec une barbe de cinq jours, une troisième avec une barbe de dix jours et une dernière avec une barbe épaisse d’environ un mois.

Face à ces photos, on posait à chaque groupe une question différente. Le premier devait noter les hommes sur une échelle de sex appeal, le second devait noter sur une échelle d’attraction sur le court terme (qui serait un meilleur coup d’un soir) et enfin le troisième sur une échelle d’attraction pour les relations à long terme. Le résultat fut très intéressant: les femmes ont ainsi trouvé plus sexy les barbes de dix jours suivies de celles de cinq, tandis que les coups d’un soir les mieux cotés étaient ceux avec une barbe de cinq jours, suivis en seconde place des barbes de dix.

En revanche, les partenaires préférés pour une relation à long terme, avec qui avoir des enfants ou emménager ensemble étaient ceux qui disposaient de la plus grande barbe: celles de dix jours et celles d’un mois étaient dans la premières places.

«Les auteurs de cette étude, nous explique le Times, étaient ceux qui théorisaient que pour les femmes qui recherchent un partenaire sur le long terme, la barbe serait peut-être plus attrayant parce qu'elle “indique une capacité de l’homme à se battre pour des ressources”.»

Hommes comme femmes trouvent la barbe plus masculine

Barnaby Dixson, un écologiste des comportements humain à l’université du Queensland, par ailleurs co-auteur de cette étude, explique que les deux sexes désignent les barbus comme étant plus vieux, plus masculins, et les décrivent généreux, sincères, industrieux et sûrs d’eux –bien qu’ils associent d’un même mouvement la barbe à des traits anti-sociaux, comme l’agressivité ou la domination sociale, traits qui ne seraient pas attirants pour une aventure mais qui le seraient selon Dixson si vous cherchez un «male alpha pour soutenir votre famille et éloigner les prédateurs».

Enfin, selon plusieurs études menées par Dr. Dixson, les hommes homosexuels seraient aussi plus attirés par les hommes barbus. Ils préfèrent même cela bien plus que les femmes, démontrant ainsi selon lui que les homosexuels ont «de fortes préférences pour les traits masculins». C’est en tout cas le résultat fascinant d’une étude menée auprès de 1.577 hommes et femmes du Brésil et de la République Tchèque. Au demeurant, selon Christophe Oldstone-Moore, auteur du livre Of Beards and Men: The Revealing History of Facial Hair (Des barbes et des hommes: l’histoire révélatrice de la pilosité faciale), cette attirance ne serait pas  biologique, et les effets positifs que l’on associe aujourd’hui à la barbe ne seraient peut-être finalement qu’une question de préférence culturelle.

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