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Le premier tour de l'élection présidentielle a lieu ce 23 avril. Vous avez peut-être déjà fait votre choix parmi les onze candidats en lice; ou peut-être que vous êtes toujours indécis, comme trois français sur dix.
Après la primaire de la droite et du centre en novembre et une primaire à gauche en janvier, la campagne a été marquée par les accusations concernant François Fillon. Quatre candidats recueillent des scores proches dans les enquêtes d'opinion –Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon et François Fillon–, de telle sorte que l'élection semble n'avoir jamais été aussi serrée.
A l'heure où l'on jette un œil aux professions de foi pour finaliser son choix avant de voter, quelques analysées à lire, trouvées sur le web ou publiées sur Slate.
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«L'élection française, c'est Trump contre Merkel, contre Modi, contre Corbyn»
Pour faire comprendre la campagne présidentielle française aux anglo-saxons, le site Foreign Policy tente un résumé, schéma à l'appui, des positions des principaux candidats: Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon et François Fillon.
.@JamesTraub1: France's presidential election is a referendum on national identity and globalization. https://t.co/zmsKVH6tKO pic.twitter.com/FZ0sAkAUKd
— Foreign Policy (@ForeignPolicy) 21 avril 2017
L'auteur James Traub compare Marine Le Pen aux leaders d'États non libéraux en Europe de l'Est face aux démocraties occidentales libérales (plus «macronistes»). «Au-delà de ces frontières, demeurent les démocraties “fillonistes” telles que l'Inde ou la Turquie, de plus en plus nationalistes mais qui veulent néanmoins profiter des avantages de la mondialisation. D'un autre côté, il y a la gauche anti-mondialisation “mélenchoniste” (ou celle de Bernie Sanders) qui est arrivée au pouvoir en Grèce, avec Syriza, mais ces partis bénéficient d'une grande popularité aussi au sud de l'Europe, en Italie et en Espagne.»
«Le chaos politique est possible, voire probable»
Le blogueur politique Authueil (qui publie aussi sur Slate.fr) fait son bilan de la campagne: «La volonté de changement est le thème majeur de 2017», mais, selon lui, ce changement ne consiste, pour les candidats, qu'à se définir comme «hors système». «L'autre problème est que cette attente de changement n'est pas partagée par tous», l'électorat de François Fillon notamment. Ce qui explique «la complexité de la campagne» qui «vient en partie de cette absence de diagnostic partagé sur la situation du pays et sur les priorités de l'élection». «Je crains malheureusement que nous ne demandions trop de choses, parfois contradictoires, à ce scrutin présidentiel. Il ne va pas régler, d'un coup de baguette magique, la fracture française.» Conclusion pessimiste donc: «On peut avoir, en 2017, un président élu sur un malentendu, ou par accident, parce que tous les autres se sont neutralisés et qu'il a finalement, presque subrepticement, réussi à décrocher la timbale».
Le vote a déjà commencé
Le vote pour le premier tour de l'élection présidentielle a commencé ce samedi outremer, avec Saint-Pierre et Miquelon qui a donné le coup d'envoi du scrutin à 12h avant la Guyane puis les Antilles. En 2012, le vote des DOM-TOM en faveur de François Hollande.
«Je ne sais quoi?»
Comment les Américains regardent-ils l'élection présidentielle? D'un œil distrait. S'ils ont déjà entendu parlé de Marine Le Pen ou Emmanuel Macron, ils savent peu de choses des plus «petits» candidats. C'est pourquoi l'un de nos confrères du site Slate.com –le parent américain de Slate.fr– a discuté avec Jean-Marie Pottier afin de comprendre les enjeux de ce vote. A lire (en anglais donc): «An ignorant guide American's guide to the French election». (Nous en publierons la traduction française ce dimanche 23 mars.)
Je suis un électeur de gauche, qu'est-ce que je fais?
Alors que Benoît Hamon, le candidat désigné par la primaire recule dans les sondages, les électeurs à gauche se trouve face à un choix difficile. Nous proposons ce flowchart pour réaliser tous les nœuds possibles.