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On a lu toutes les professions de foi de la Ve République

En épluchant tous les documents de propagande électorale produits depuis 1965, on peut retracer les évolutions majeures de la politique en France.

Les professions de foi des onze candidats en 2017 | Slate.fr
Les professions de foi des onze candidats en 2017 | Slate.fr

Temps de lecture: 12 minutes

Cinquante-deux ans d’élections présidentielles au suffrage universel, et la France a été gouvernée par un général, et le sera peut-être bientôt par un ex-banquier. Le pays a penché à gauche, à droite, au centre. Mais il y a bien une chose qui ne change pas: alors qu’on discutait de leur suppression, chaque citoyen recevra, comme d’habitude, les professions de foi des candidats de sa boîte aux lettres. Quelques feuilles de papier, des projets politiques résumés à grands traits: les professions de foi peuvent apparaître désuètes mais elles sont toujours là. Et il y a beaucoup à apprendre de ces quelques feuilles de papier.

Nous avons récolté toutes les propositions, contenues dans les professions de foi distribuées par les 90 candidats des neuf élections présidentielles ayant lieu au suffrage universel direct. Et, au milieu des lignes de propagande électorale, c’est la grande histoire de la politique française qui se dessine… Voici les enseignements que nous avons pu tirer de l'analyse de ces professions de foi.

Profession de foi de Frédéric Nihous, CPNT, 2007 (Archives du CEVIPOF, cote EL235)

Du texte dense aux infographies

Attardons-nous d'abord sur les documents eux-mêmes. Une profession de foi, c’est quatre pages avec, la plupart du temps, un portrait du candidat, son slogan, un discours, des exemples de mesures et, parfois, sa biographie. De 1965 à 2012, une chose n’a certainement pas changé: la sobriété. Des listes de mesures ordonnées, des discours chapitrés, peu ou pas de photos d’illustration… Il n’est pas question de gaspiller de l’espace avec des prouesses de graphisme. Certes, le noir et blanc a laissé place à la couleur en 2002. Les polices sont un peu plus travaillées –mention spéciale au livret de René Dumont, qui a l’air de sortir tout droit des engrenages d’une machine à écrire– et les années 1990 et 2000 ont livré leur inévitable lot d’horreurs graphiques –là aussi, mention spéciale à Frédéric Nihous et à ses WordArt, symboles des avancées numériques de 2007.

L’innovation n’arrive qu’en 2017 avec Jacques Cheminade, par exemple, qui propose une infographie pour détailler son plan d’investissement de 100 milliards d’euros par an dans de grandes industries et de grands travaux. Emmanuel Macron, Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan n'hésitent pas à utiliser l’espace avec des photos d’illustration. Pour Macron, il s’agit de photos génériques. Pour Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan, il est beaucoup plus question de mise en scène: Marine à la ferme qui sourit, Nicolas sur le terrain à l’écoute des Français, Marine qui observe l’horizon, accoudée sur un canon, Nicolas qui embrasse son chien…

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Capture d'écran de la profession de foi de Marine Le Pen en 2017

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Captures d’écran de la profession de foi de Nicolas Dupont-Aignan

Des choix qui montrent que les candidats ont compris les nouveaux codes de publications que l’on retrouve en ligne: l’attention du lecteur se gagne avec de l’image, et moins de texte. Les autres candidats, eux, reprennent la recette du condensé de programme en points (à la façon d’une liste), ou le format lettre aux Français avec des points importants en exergue.

Mais le véritable changement concerne la nature des propositions contenues dans les professions de foi. Ces petits livrets étaient conçus à l’origine comme des outils de transmission d’une idéologie politique ; ils sont devenus des condensés de programmes, plus faciles à digérer pour les électeurs.  

Profession de foi de René Dumont, 1974 (archives du CEVIPOF, cote EL084)

Nous avons ainsi recensé les mesures «concrètes» dans chaque profession de foi depuis 1965: une mesure potentiellement applicable, comme «créer une police de quartier» (Ségolène Royal, 2007) ou un chiffre précis, comme «consacrer 25% du budget à l’éducation nationale» (François Mitterrand, 1965). Les idées ou formules abstraites, comme «Garantir la sécurité pour tous» (Jacques Chirac, 1995) ne sont pas prises en compte, mais la nature concrète de nombreuses propositions est évidemment sujette à débat.

En 1965, quand Charles de Gaulle occupe la première page d’un livret avec la célèbre harangue «Françaises, Français !», il n'y a... aucune proposition concrète. Fort de sa stature, le général se contente d’énumérer quelques grandes orientations, comme «garantir les intérêts de la France», ou rester en «paix avec le reste du monde et les pays de l’est». De même pour Georges Pompidou en 1969 qui profitera de l’aura de son mentor.

Des propositions de foi de plus en plus étoffées

L’étiolement apparent des grandes oppositions idéologiques et la fin des Trente Glorieuses ont fait évoluer les professions de foi: il ne s’agit plus pour les candidats de défendre une «vision», mais de prouver qu’ils sont les mieux qualifiés et les plus compétents pour assurer le redressement économique du pays. C'est l'ère du candidat bon gestionnaire.

Or, un bon gestionnaire se doit d’étoffer son programme. Et à mesure que les années passent, les professions de foi deviennent de plus en plus fournies. Comparons l’élection de 1974 à celle de 2007, qui opposent chacune douze candidats, à vingt-sept ans d’intervalle. Les candidats de 1974 réunis ont proposé 232 mesures précises, selon nos critères. Ceux de 2007 en ont proposé 479, soit plus du double. La palme de 2007 revient à Dominique Voynet, qui présente 154 mesures détaillées dans sa profession de foi.

En 2012, les candidats n’ont proposé «que» 350 mesures concrètes, mais avec dix candidats seulement, soit une moyenne de 35 mesures par candidats. En divisant le nombre de mesures par le nombre de candidat à chaque élection, on constate que la tendance est nettement à la hausse depuis 1965.

 

 

Les «gros» candidats sont ceux qui obéissent le moins à cette tendance. Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, ont des professions de foi moins étoffées que leurs concurrents. Faute de pouvoir compter sur une base électorale solide, les «petits», en revanche, doivent convaincre à travers leurs professions de foi. Celles des partis écologistes ou des partis d’extrême gauche sont souvent les plus fournies.

Entre 1995 et 2012, les candidats écolos ont ainsi proposé 327 mesures concrètes. Contre seulement 96 pour les candidats de la droite (Jacques Chirac puis Nicolas Sarkozy) sur la même période. A noter que les professions de foi de Jacques Chirac, président vieille formule, sont particulièrement floues: seulement 5 propositions concrètes au premier tour de 1995, et 18 en 2002. Son successeur Nicolas Sarkozy, s’est montré plus prolixe: 42 propositions concrètes en 2007, puis 31 en 2012.

Le chiffrage progressif des propositions

Au-delà de leur nombre, le contenu de ces propositions évolue aussi. Car, en période de crise économique, pas question d’avoir des idées sans en évaluer le coût: les mesures chiffrées sont censées attester de la compétence et du sérieux des candidats. Alors, peu à peu, les calculettes s’invitent dans les professions de foi.

En 1965, seules cinq mesures contiennent au moins un chiffre ou un pourcentage, tous candidats confondus, contre plus de 40 en 2007. Mais certains chiffres peuvent fausser la donne, comme «35 heures». Prenons ainsi les mesures qui contiennent un «%»: comme «taxation des capitaux spéculatifs à 0,5%» (Robert Hue, 1995) ou «augmenter le budget de la recherche de 5% par an» (François Bayrou, 2007) –en excluant certaines entrées comme «100% bio dans les cantines», qui ne représentent pas un calcul mais un ordre d’idée. La tendance, là aussi, est nettement à la hausse depuis 1965, avec toutefois une légère baisse en 2012.

 

Ce passage du discours idéologique au discours du «gestionnaire» s’accompagne d’une tendance plus claire: celle de la victoire progressive de la droite dans les thématiques abordées pendant la campagne. Un exemple? Le thème de la sécurité, totalement absent lors des premières élections présidentielles. Pas une seule mesure concrète n’aborde ce sujet dans les professions de foi, en 1965 et en 1969. En 1974, seul Jean-Marie Le Pen en parle! À cette époque, les candidats classés à droite semblent donner des gages à la poussée à gauche de la société: une demande forte de réduction des inégalités, d’extension des libertés publiques et de solidarité internationale. Ainsi le gaulliste Pompidou promet-il, en 1969, «d’améliorer la situation des travailleurs et des rapports humains et professionnels entre patrons et salariés». Le centriste Alain Poher, qui a accédé au second tour la même année, s’engage à gauche tous azimuts: «liberté des ondes», «garantie de la justice sociale», «respect des libertés individuelles». De même Giscard d’Estaing, vainqueur de centre-droit de la présidentielle 1974, s’engage à faire de la France «un modèle de justice sociale» et à accentuer «notre soutien aux pays démunis du monde».

Il faut réaliser qu’à l’époque, même le plus extrémiste des hommes de droite, à savoir Jean-Marie Le Pen, promet dans sa profession de foi de 1974 la «garantie du droit à la vie aux victimes de la crise économique»! Il va falloir attendre le basculement des années 1980 pour que la droite s’assume, et que la gauche cède du terrain dans les esprits… Jean-Marie Le Pen est un bon indicateur. En 1988, le rebelle transgressif des premiers scrutins présidentiels s’est transformé en violent réactionnaire. Et met ses thèmes en avant dans ses professions de foi: l’immigration fait une entrée fracassante dans les documents. Le Pen joue désormais cartes sur table: rétablissement de la peine de mort, expulsion des clandestins, séparation des caisses de sécurité sociale entre Français et étrangers… 

La métamorphose est évidemment plus parlante quand elle touche les candidats de la droite républicaine: Jacques Chirac, qui promettait en 1981 de donner «un nouvel élan de justice et de solidarité à la France», affirme un septennat plus tard que «la première des libertés, c’est la sécurité». Ce thème de la sécurité, totalement absent des professions de foi jusqu’à 1981, est désormais un passage obligé à droite. En 2002, Chirac en fait un axe de campagne fort, en promettant de «placer les mineurs multirécidivistes dans des centres fermés» et de «faire appliquer des sanctions immédiates par les juges de proximité»...

Et la gauche, dans tout ça?

La gauche semble avoir pris conscience progressivement de sa peine à dominer les thématiques de campagne, et adapte son discours. En 1981, François Mitterrand promettait au premier tour des nationalisations en pagaille, l’aide au tiers-monde, des grands travaux, la hausse des salaires et des retraites… Sa profession de foi de 1988, nettement plus timide, se borne à prôner le «respect des acquis sociaux» et la «préservation de la sécurité sociale»... En prévision de l’entrée dans le «grand marché» de Maastricht en 1992. Un effet du septennat passé au pouvoir? Pas seulement… Le successeur de Mitterrand au Parti socialiste, Lionel Jospin, prend acte des nouvelles demandes idéologiques imposées par la domination de la droite: protection contre la délinquance, et nécessité de rentabilité économique. En 1995, Jospin promet une Sécurité sociale «mieux gérée», et la «garantie de la sécurité des citoyens».

Profession de foi de François Mitterrand, 1981 (archives du CEVIPOF, cote EL123)

Profession de foi de François Mitterrand, 1988 (archives du CEVIPOF, cote EL169)

Mais en matière d’évolution idéologique, les centristes restent la meilleure boussole: vous vous rappelez d’Alain Poher, qui promettait justice sociale et liberté pour tous en 1969? Le centre a bien changé depuis. Corinne Lepage, en 2002, professe le «refus de toute impunité», quand François Bayrou veut «reconquérir les zones de non-droit». Et la doxa économique a également changé de camp, puisque le même Bayrou promet en 2007 la «stabilisation de la dette», puis une «diminution des dépenses publiques» en 2012. 

Cette gauche de gouvernement, qui a dû adapter son discours à la faveur de la droite, elle aussi de gouvernement, diffère bien des petits partis contestataires dont le message ne varie pas –ou très peu– selon les élections. Arlette Laguiller, l’une des icônes des présidentielles –elle a enchaîné 6 candidatures successives au poste, un record–, fait partie de ces aspirants qui ne lâchent pas le morceau, oscillant toujours entre 2 et 6% des voix à chaque scrutin.

 

Profession de foi d’Arlette Laguiller, 1988 (Archives du CEVIPOF, cote EL169)

Ainsi, en 1974, son ennemi est défini: le grand capitalisme. C’est lui qu’elle veut faire plier en interdisant les patrons de licencier massivement leurs employés. Une mesure qu’elle déploie dans sa profession de foi en 1995, 2002, et 2007… Et reprise par sa successeure, Nathalie Arthaud, en 2012. «L’augmentation des salaires, des pensions et des retraites» reviendra dans presque chaque profession de foi, et se transformera en «interdiction de diminution des salaires» du côté de Nathalie Arthaud. La profession de foi de 2012 est presque le décalque en couleur de celle de 1974. Même ambition: «faire entendre la voix des travailleurs».

Les écolos forts en propositions

Parmi ceux qui n’en démordent pas, on trouve aussi les écologistes, probablement les plus prolifiques en terme de propositions concrètes dans leurs professions de foi: lutte pour le développement des énergies renouvelables, contre la pollution et le monopole de l’énergie nucléaire... René Dumont, candidat écologiste en 1974, n’emploie pas encore l’expression consacrée «développement durable», mais l’idée est là. L’agronome propose une «utilisation des techniques de production décentralisées, non polluantes et fondées sur des ressources renouvelables» et prône une «reconversion de la production industrielle vers des produits plus durables, plus utiles et moins polluants».

Sous des formulations proches, l’idée sera reprise et reproduite par son successeur Brice Lalonde en 1981 puis par les candidats des Verts (Dominique Voynet, Noël Mamère) jusqu’en 2012, où Eva Joly affirme vouloir «créer un million d'emplois non délocalisables dans les énergies renouvelables et l'isolation des bâtiments». Même redondance pour la question du nucléaire. Il y a plus de quarante ans, René Dumont s’inquiétait déjà de l’usage des centrales nucléaires comme fournisseur d’énergie et souhaitait leur «remise en cause». Antoine Waechter, en 1988, fixe même une date limite pour l’opération: «avant 2000». Malheureusement, en 2002, le nucléaire est toujours là. Noël Mamère, Dominique Voynet ou encore Eva Joly reprendront eux aussi cette promesse dans leurs livrets respectifs.

Autre échantillon d’histoire contenu dans les professions de foi: l’effacement progressif de l’Europe… puis sa réapparition pour la démonter et non plus la construire. En 1965, Charles de Gaulle et François Mitterrand ont tous deux inclus l’Europe parmi leurs axes forts. Le Général propose de continuer la «construction de l'Europe pour garantir les intérêts essentiels de la France» en noir sur blanc dans le quatrième paragraphe de sa synthétique profession, tandis que le candidat de la Convention des institutions républicaines souhaite déjà l’expansion de la CEE «aux pays qui souscriront aux obligations communes» dans un bulletin pour le moins austère.

En 1974, la construction européenne est même au centre des débats. Abordée dans la moitié des professions de foi (6 sur 12 candidats au premier tour), l’Europe devient même la thématique centrale de deux partis en faveur de la CEE: le Mouvement Fédéraliste Européen (MFE) et le Parti Fédéraliste Européen. Du côté des favoris, les allusions à l’Europe des professions de foi se font plus rares. Seul Giscard d’Estaing, élu au second tour, s’est borné à évoquer l’importance de «l’indépendance de l’Europe unie».

Profession de foi de Valéry Giscard d’Estaing, 1974 (Archives du CEVIPOF, cote EL084)

De l'UE aux anti-UE

Sept ans plus tard, le Vieux Continent semble disparaître des conversations. C'est simple, de 50% de représentation dans les professions de foi en 1974, le chiffre tombe à 20%. Le vainqueur de l’élection, François Mitterrand, évoque bien la question européenne dans son bulletin envoyé aux Français, mais son traitement est court. Il n'évoque la CEE que pour souhaiter la «construction d'une Europe indépendante» en une ligne d’une profession longue de trois pages de texte plutôt condensé.

En 1988, les mesures énoncées ne sont guère plus nombreuses. L’Europe est devenue un outil pour les candidats les plus présidentiables. C’est du côté des petits candidats qu’il faut à nouveau se tourner, comme du côté de Jean-Marie Le Pen qui décrit, dans l’une de ses 10 «bonnes raisons de voter» pour lui de sa profession de foi, une Europe qu’il faut protéger «des importations sauvages et de l'immigration du tiers monde». Un euroscepticisme qui sera d’ailleurs le seul angle d’attaque pour les candidats face à la construction européenne, absente réellement des professions au cours des élections suivantes… jusqu’en 2012. L'évocation de l’Europe a certes eu lieu lors de l’élection 2007, mais elle n’était en réalité qu’une réminiscence​ des débats autour du traité de Lisbonne, les propositions se limitant aux candidats pro-Lisbonne (souhaitant de manière plus ou moins déguisée un deuxième référendum) contre les anti.

En 2012, comme en 2017, la rhétorique anti-UE envahit les professions de foi… de certains candidats. Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen en ont fait un de leurs atouts électoraux. Pour les autres «gros», l’Union ne se réduit qu’à des petits pourcentages des contenus des professions de foi: deux propositions de Nicolas Sarkozy au premier tour en 2012 sur 30 (6,67%), deux de celles de François Hollande sur 46 (4,35%), son futur adversaire au second tour, au même stade de l’élection.

Ainsi François Hollande promet-il en 2012 de «renégocier le traité européen» dans une profession de foi portée sur la clarté et la concision. En bon instrument de marketing électoral, les professions de foi identifient des produits d’appel efficaces, et les sélectionnent pour séduire les citoyens. L’Europe ne fait pas exception. En 2017, Marine Le Pen promet, dans sa profession de foi, de créer une «France Sûre» qui sortira de l’espace Schengen et «rétablira ses frontières». Jean-Luc Mélenchon, lui, prône une sortie de la France des traités européens. Les deux candidats font ainsi partie du quatuor favori des sondages, à quelques jours du premier tour.

Ces documents suffiront-ils à convaincre les électeurs en 2017? A l'heure où trois Français sont encore indécis, ces feuilles de papier pourraient être l'un des derniers éléments qui permettent de prendre une décision. Philippe Moreau-Chevrolet, président de l’agence de communication MCBG Conseil, estime à 3% la part de l’électorat réellement touché par les moyens traditionnels de communication (affiches, spots, professions de foi), majoritairement âgé, explique-t-il à Marianne. Si, dans les années 1960, ces livrets distribués aux votants étaient l'un des principaux documents pour faire connaître les programmes, ce n’est plus le cas aujourd’hui avec la multiplication des prises de parole à la radio, la télévision et sur internet (où le temps n'est pas décompté). 

Pour cette élection présidentielle, Slate.fr s'est associé à un projet de quatre étudiants du Centre de formation des journalistes (CFJ) décryptant l'histoire des campagnes présidentielles à travers un des passages obligés de tous les candidats: la profession de foi. Cet article constitue le troisième d'une série après un article consacré à l'émergence des questions d'égalité femme-homme et un autre aux propositions les plus étonnantes des candidats.

 

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