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Le gouvernement américain veut forcer Twitter à démasquer un compte anti-Trump

Twitter fait un procès au ministère de la Sécurité intérieure, qui veut obliger le réseau social à identifier l'auteur d'un compte critique du président Trump.

<a href="URL%20adresse%20de%20la%20photo">Page Twitter de Twitter</a> | CHRISTOPHER via Flickr CC <a href="https://creativecommons.org/licenses/by/2.0/">License by</a>
Page Twitter de Twitter | CHRISTOPHER via Flickr CC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur New York Times

Le ministère de la Sécurité intérieure américain voudrait bien savoir qui se cache derrière @ALT_uscis, un compte Twitter très critique de la politique migratoire de Donald Trump. Les tweets du compte semblent indiquer que leur auteur est un employé du ministère, et même s'il ne tweete pas de manière officielle, le gouvernement voudrait le démasquer en vertu d'une règle selon laquelle les fonctionnaires n'ont pas le droit de poster des messages qui peuvent nuire à la réputation de leur employeur.

Or Twitter refuse de se plier aux demandes du gouvernement Trump, en invoquant le premier amendement de la Constitution américaine qui garantit le droit à la liberté d'expression.

«Afin de démasquer un utilisateur anonyme en ligne, le gouvernement doit avoir une justification solide. Or dans ce cas, le gouvernement n'a donné aucune raison, ce qui donne l'impression que le seul but est d'étouffer les contestations», a déclaré l'avocat qui défend Twitter dans son action en justice. 

Une injonction illégale?

Le ministère a envoyé à Twitter une injonction demandant au réseau social de révéler les noms, adresses, numéros de téléphones et adresses IP des personnes qui écrivent sur @ALT_uscis, rapporte le New York Times. Or Twitter riposte en disant que cette injonction est illégale. 

«La tradition de la liberté d'expression sous pseudonyme est profondément ancrée dans la vie politique américaine, peut-on lire dans le dossier de Twitter. Ces protections du premier amendement sont particulièrement essentielles lorsque, comme ici, il s'agit d'un discours qui touche à la vie politique.»

Après l'investiture du président Trump, de nombreux fonctionnaires (et anciens fonctionnaires) sont entrés en résistance via Twitter, en créant des comptes officiels alternatifs qui critiquent les politiques du gouvernement Trump: celui des parcs nationaux a fait beaucoup parlé de lui, mais des comptes alternatifs existent pour presque tous les ministères.

«S'ils gagnent, où vont-ils s'arrêter? qui sera le prochain?» a tweeté le compte @ALT_uscis.

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