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À la recherche de l'arme qui ne tue pas

Une entreprise propose un «système d'énergie dirigée», capable de traverser notre couche de peau extérieure.

<a href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:St_Paul_Police_SRT_Indexing_Firearm_in_Holster_gun_RNC_2008_Minnesota_2821768676_o.jpg">St Paul Police SRT Indexing Firearm in Holster gun RNC 2008 Minnesota</a> | Tony Webster via Wikimédia CC <a href="https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.en">License by</a>
St Paul Police SRT Indexing Firearm in Holster gun RNC 2008 Minnesota | Tony Webster via Wikimédia CC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur WIRED

Chaque année, aux États-Unis, 1.000 personnes sont tuées par des policiers. Il est donc logique que des recherches de solutions visant à neutraliser une menace sans la tuer soient mises en place. Comment le raconte WIRED, associé pour l'occasion au Marshall Project, des options étudiées depuis longtemps consiste à créer une arme la moins léthale possible.

C'est le cas du fameux Taser. Mais cette dernière est plus difficile à utiliser qu'une arme, ne garantit pas l'absence de séquelles, et a déjà provoqué la mort à cause du choc. «Certaines personnes pourraient aussi tomber et se cogner la tête après avoir été tasées», ajoute WIRED. De manière générale, sur ce mode de fonctionnement, le détective John Folino, ancien de la police de Chicago, cite d'autres types de problèmes.

Les policiers ont actuellement deux armes, un Taser et un revolver, ce qui alourdit déjà le poids de la ceinture et risque de rendre confus leurs propriétaires. «Disons que je viens de faire une rencontre où je vois quelqu'un menacer de se suicider, j'ai alors l'option la moins létale. Mais après je vais gérer la situation suivante et je vois quelqu'un qui me tire dessus. Vais-je me rappeler comment changer le mode?»

«Brûlure intolérable»

La solution la plus plébiscitée pour l'heure consiste en «un système développé par Raytheon qui tire des vagues d'énergies qui pénètrent la couche de peau fine comme du papier, produisant une sensation de brûlure intolérable». Mais pour l'instant, l'engin est difficilement maniable et nécessite un équipement lourd pour l'alimenter.

De plus, alors que l'armée américaine l'avait testé en Afghanistan en 2010, son usage avait été bloqué après des suspicions de violations de la convention de Genève. Le journal mentionne également le laser d'une société appelée Aculight, mais capable uniquement d'abattre des missiles. Ce rayon-là ne marche pas sur les hommes et nécessite un matériel très lourd.

Pour Rohini Haar, de Physiciances for Human Rights, le vrai problème, c'est que «les armes moins létales sont souvent déployées sans une compréhension complète de leurs effets potentiels sur la santé. Il n'existe pas d'arme parfaite, et les armes faites pour être non létales peuvent finalement avoir des effets létaux ou empêcher les gens d'utiliser leur droit de parler et de se rassembler.»

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