Tech & internet

Comment le «Like» tue la presse à petit feu sur internet

Savoir ce qu’aiment dans le moindre détail les internautes n’est pas forcément une bonne nouvelle.

<a href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Not_facebook_not_like_thumbs_down.png">Rotated 180 version of Facebook like thumb</a> | LMFAO via Flickr CC <a href="https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.en">License by</a>
Rotated 180 version of Facebook like thumb | LMFAO via Flickr CC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Atlantic

Pouce approbateur et emoji. L’«engagement», l’interaction avec une publication, est devenu le graal sur internet. Pour le meilleur ou pour le pire. Savoir ce que vos amis «Like» et recevoir des notifications pour lire les derniers commentaires n’est pas la panacée, assure James Somers, auteur et programmeur basé à New York, dans The Atlantic. Il regrette Google Reader un (feu) lecteur de flux RSS, permettant de s’abonner à des blogs ou des sites internet, et qui ne prévoyait que très mal la possibilité d’avoir un retour sur ses propres publications.

«Quand vous écrivez sans commentaire, vous devez compter sur votre propre jugement. Vous voulez plaire à votre audience, bien sûr. Mais pour ce faire, vous devez imaginer ce que votre public va aimer, et vu que c'est dur, vous finissez par vous appuyer sur ce que vous aimez vous.»

Le podcast épargné

Le temps où l'on connaissait simplement le nombre de lecteur de son blog ou de sa page internet, à l'image du nombre de ventes de journaux ou de magazines vendus au kiosque, est dépassé. Il est désormais possible d'évaluer très précisément le taux d'engagement généré par un article. Ils doivent attirer à eux seuls le lecteur, n'étant plus supporté par un tout. Les rédacteurs perdent ainsi une part de liberté de faire des articles intéressants, mais moins attirants. 

«C'est pourquoi tant de ce que vous lisez aujourd'hui en ligne a une revendication ou question irrésistible dans le titre que le corps ne parvient jamais à encaisser. Les articles doivent être leurs propres publicités –ils ne peuvent pas compter sur l’ensemble pour introduire les lecteurs– et la meilleure publicité est salace et exagérée.»

Les podcasts sont toutefois plutôt épargnés pour l'heure. Plus que sur chaque épisode individuel, ce format repose encore d'abord sur la base des abonnées, assure James Somers.

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