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Non, coucher ne vous rendra pas plus heureux (déso)

Les abstinents ne se considèrent pas forcément comme plus malheureux que les autres.

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Tortugasaurus Sex | Dan Brickley via Flickr CC License by

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La doxa voudrait que le sexe rende plus heureux. Toutefois, une étude récemment menée aux États-Unis tend à démontrer que la correlation n'est pas si évidente que ça. En se basant sur plusieurs enquêtes nationales menées entre 1988 et 2002, des chercheurs ont récolté des informations concernant 17.500 Américains âgés de 15 à 89 ans. Parmi eux, ils ont dénombré 15,2% d’hommes et 26,7% de femmes n’ayant pas eu de relations sexuelles sur la dernière année, ainsi que 8,7% d’hommes et 17,5% de femmes ayant été abstinents dans les cinq ans précédant.

Des chiffres importants qui laissent à penser que le nombre d'asexuels est en réalité sans doute largement mésestimé chez certains segments de la population, ce quel que soit l'âge. Les données recueillies permettaient de classer les interviewés par genre, statut marital, enfants ou non, couleur de peau, participation au revenu du foyer (>20%, 20-39%, 40-59%, 60-79%, >80%%) et état de leur santé (excellente, bonne, passable, mauvaise). Ont été exclus les participants se décrivant comme en mauvaise santé, afin de ne pas biaiser les résultats.

Puis les chercheurs ont mesuré les attitudes de chacun face à l’homosexualité, le sexe prémarital ou extra marital, avant de demander aux participants comment ils estimaient leur niveau de bonheur: très heureux, assez heureux, pas très heureux.

Les chercheurs en ont conclu que l'on pouvait très bien être heureux sans avoir de relations sexuelles. Chez les personnes qui n'ont jamais été mariées par exemple, il n'est un facteur aucunement déterminant en la matière. De manière générale, certains aspects plus qualitatifs des relations que l'on a avec les autres semblent de meilleures clés d'analyse que le simple fait de coucher. D'autres dimensions émotionnells pourraient ainsi venir pallier cet éventuel manque.

Si les résultats sont à nuancer du fait du manque de précision et l'aspect auto-déclaratif des données, pour les chercheurs, les chiffres doivent pousser à chercher les origines du bonheur dans des pistes aussi variées que l'autonomie, le contrôle que l'on a sur sa vie, l'acceptation de sa situation, le développement personnel. Sans doute faut-il y voir une bonne nouvelle quand une autre étude basée sur des statistiques récentes cette fois conclut que les couples américains ont de moins en moins de relations sexuelles.

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