Copenhague: Obama salué à l'étranger, mal accueilli aux Etats-Unis?

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C'est un geste fort avant l'ouverture du sommet de Copenhague, lundi. La Maison Blanche a annoncé à trois jours de la conférence sur le climat que Barack Obama se rendra au Danemark pour la dernière journée du sommet. Cette journée est importante puisque c'est à ce moment que se jouent les toutes dernièes discussions avec les autres dirigeants mondiaux. La venue du président américain a toujours été prévue mais initialement, il devait s'y rendre le 9 décembre, rappelle Politico.com. «Cette décision illustre l'engagement du président (Obama) à faire tout ce qu'il peut pour aboutir à un résultat positif», a déclaré un porte-parole de la Maison Blanche.

La décision a été saluée par les associations de défense de l'environnement, qui avaient montré leur déception devant ce qu'elles considéraient comme une absence de volonté américaine sur le dossier du climat. «En décidant de se joindre aux douzaines d'autres chefs d'Etat au bon moment au bon endroit, a jugé le porte-parole d'Oxfam, le président Obama donne une nouvelle impulsion dans l'approche américaine des négociations sur le climat à un moment historique.» Nicolas Sarkozy a immédiatement accueilli cette annonce «avec beaucoup de satisfaction» : elle «témoigne de l'importance accordée par les Etats-Unis au succès de cette conférence sur le climat».

Autre signal positif de l'implication américaine sur les négociations, le communiqué de la Maison Blanche a également indiqué que les Etats-Unis s'engageraient également à payer «leur juste part» du plan d'aide annuelle de 10 milliards de dollars aux pays en développement pour les aider à lutter contre le réchauffement climatique, plan qui devrait être adopté à Copenhague, rappelle l'AFP.

Mais, souligne Politico, si ces annonces sont bien perçues à l'étranger, elle pourraient se révéler compliquée à gérer - sinon désastreuse - sur la plan politique intérieur, surtout en cette période de chiffres élevés du chômage, de dette astronomique et de profonde récession. «Je suis surprise que le Président engage notre pays avec des dépenses de plusieurs milliards alors que l'Etat doit gérer un déficit record et avant d'avoir remis remis notre économie sur les rails, s'est demandé la sénatrice républicaine Lisa Murkowski. Cette parlementaire de l'Alasaka, membre de la commission du Sénat sur l'Energie et les ressources naturelles, a demandé «où se trouvaient les aides dont avaient besoin les habitants de son Etat, des Américains, quand des villages côtiers tombaient littéralement dans la mer».

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